L’armée israélienne mène des opérations dans la ville de Gaza
Appuyés par l’aviation, des soldats de l’armée israélienne ont mené vendredi des opérations contre le Hamas palestinien dans la ville de Gaza poussant des dizaines de milliers de personnes à la fuite, au 9e mois de la guerre qui fait craindre un embrasement régional.
A la frontière israélo-libanaise les attaques du Hezbollah, un allié du Hamas, contre des positions israéliennes et celles de l’armée israélienne contre des cibles au Liban se sont poursuivies, le mouvement libanais faisant état de la mort de quatre combattants.
Dans l’est de Gaza-ville (nord), l’armée a annoncé une opération à Choujaïya après des renseignements sur une présence de terroristes et sur des infrastructures terroristes dans ce secteur. Des soldats y ont pénétré et des avions militaires ont visé des dizaines de sites du Hamas.
Des colonnes de fumée se sont élevées au-dessus de Choujaïya après des frappes aériennes et des tirs d’obus, selon un correspondant de l’AFP.
L’opération a commencé jeudi avec des tirs d’artillerie et d’hélicoptères ainsi que des affrontements entre soldats et combattants.
La Défense civile et des témoins ont fait état de nombreux morts.
Des dizaines de milliers de civils, ont fui le secteur, a indiqué la Défense civile, après un appel de l’armée à évacuer et alors qu’aucun lieu n’est sûr dans la bande de Gaza selon l’ONU.
Des frappes israéliennes ont visé d’autres secteurs du nord de Gaza, éliminant des dizaines de terroristes se cachant dans des écoles de l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, a indiqué l’armée.
Dans le centre de Gaza, des sources médicales ont fait état de trois morts dont une fille à Deir el-Balah et des tirs d’artillerie ont été entendus à Nousseirat. Dans le sud, des tirs d’artillerie ont ciblé Khan Younès et Rafah.
L’armée a annoncé la mort d’un soldat de 19 ans dans le sud de Gaza, ce qui porte à 314 le nombre de soldats morts depuis le début de l’offensive terrestre dans le territoire palestinien le 27 octobre.
Les troupes israéliennes ont lancé le 7 mai une offensive terrestre à Rafah, alors présentée par Israël comme le dernier grand bastion du Hamas. Mais les combats ont repris dans plusieurs autres régions, surtout dans le nord où des poches du Hamas demeurent.
Après le 7 octobre, Israël adoptant toujours la même rhétorique, soit de détruire le Hamas qu’il considère comme une organisation terroriste, de même que les Etats-Unis et l’Union européenne mène une guerre acharnée contre les palestiniens.
Jeudi, des Israéliens hostiles à la conduite de la guerre par le Premier ministre Benjamin Netanyahu sont de nouveau descendus dans la rue pour appeler à la libération des otages.
Au lendemain de l’attaque du 7 octobre, le Hezbollah a ouvert un front avec Israël en soutien au mouvement palestinien, et depuis, les échanges de tirs dans les zones frontalières sont presque quotidiens et parfois très intenses.
Jeudi, le Hezbollah a annoncé que quatre de ses combattants avaient été tués dans des frappes israéliennes au Liban et revendiqué trois attaques contre des positions militaires dans le nord d’Israël, dont l’une avec des dizaines de roquettes Katioucha sur une base aérienne antimissile.
Mercredi, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant a affirmé qu’Israël ne voulait pas de guerre avec le Hezbollah au Liban, mais averti que son pays avait la capacité de ramener le Liban à l’Age de pierre en cas de conflit.