L’armée libyenne accuse les milices al-Sarraj de violer les résolutions du Conseil de l’ONU

 

Les combats ont repris jeudi entre l’armée libyenne et la milice Al-Sarraj au sud de Tripoli, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un « cessez-le-feu permanent », selon des témoins.
L’aéroport de Mitiga, le seul fonctionnel de la capitale, a annoncé une nouvelle suspension des vols après la chute d’une roquette, tandis que des combats ont repris au sud de Tripoli entre les troupes du GNA, basé à Tripoli, et celles du maréchal Khalifa Haftar, d’après les mêmes sources.

Des témoins ont entendu l’explosion de roquettes dans la région de Machrou Al-Hadhba, une zone agricole à une trentaine de kilomètres au sud du centre-ville.

L’armée libyenne a accusé les milices armées du gouvernement al-Sarraj de violer tous les accords de cessez-le-feu dans la capitale Tripoli et de violer les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.

Khaled al-Mahjoub, directeur du département d’orientation morale du Commandement général de l’armée libyenne, a déclaré que les milices armées avaient tiré plusieurs obus aveugles sur des zones de la capitale visant l’Université de Tripoli, et des maisons civiles dans la rue Al-Potato, causant la mort d’une femme, ajoutant qu’il s’agissait d’une tentative de ces milices de se transformer L’opinion publique contre l’armée libyenne et l’accusant d’être à l’origine de ces violations, dans le but d’amener des forces internationales de surveillance dans la région.

Mahjoub a également noté que l’armée libyenne s’était engagée à un cessez-le-feu en ce qui concerne la volonté internationale et les négociations politiques en cours, affirmant que « si l’armée ne respecte pas le cessez-le-feu pour résoudre la bataille et libérer la capitale Tripoli ».

Malgré la trêve, des combats sporadiques ont lieu quotidiennement près de Tripoli et les armes continuent d’affluer dans le pays.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé mercredi, pour la première fois depuis le début de l’offensive du maréchal Haftar contre Tripoli en avril 2019, une résolution réclamant qu' »un cessez-le-feu durable » succède dans ce pays à la trêve fragile observée depuis janvier.
La résolution réclame la poursuite des négociations de la commission militaire conjointe créée en janvier et réunissant les deux camps, pour aboutir à un « cessez-le-feu permanent » incluant un mécanisme de contrôle, une séparation des forces et des mesures de confiance.

Réunie à Genève, cette commission s’est séparée ce samedi dernier sans parvenir à un accord, l’ONU proposant de reprendre les discussions à partir du 18 février.
Les affrontements autour de Tripoli ont causé jusqu’ici la mort de plus de 1000 personnes tandis que 140.000 ont été déplacées, selon l’ONU.

 

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