L’armée libyenne lance une opération militaire pour sécuriser les frontières

Les forces armées libyennes de l’Est, sous le commandement de Khalifa Haftar (l’armée libyenne), ont annoncé le lancement d’une opération militaire de grande ampleur dans les zones frontalières du sud du pays.

« Pour sécuriser les frontières de l’État, ses ressources et préserver la sécurité des citoyens », selon un communiqué du porte-parole de Khalifa Haftar, Ahmad al-Mesmari, publié sur ses réseaux sociaux.

« L’opération militaire intervient au regard des tensions politiques et sécuritaires qui ont marqué notre région et celle de l’Afrique subsaharienne et du Sahel au cours des derniers mois », a fait savoir al-Mesmari.

Il a expliqué que ces tensions « ont contribué à la dégradation de la situation dans ces pays et à affaiblir leur capacité à contrôler et protéger leurs frontières terrestres, ce qui a favorisé les activités de cellules affiliées à des groupes terroristes et criminels ».

« Il s’agit, en outre, d’étendre le contrôle de l’État sur tout le territoire libyen », ajoute la même source.

Il a souligné que l’opération militaire actuelle est menée par les forces terrestres et aériennes de Haftar et qu’ « elle ne se terminera que lorsqu’elle aura rempli ses objectifs ».

Le communiqué souligne que nos forces « ne laisseront pas la Libye devenir une base arrière pour des groupes ou factions armés qui représenteraient une menace pour nos voisins ou servir de rampe de lancement d’actions illégales ».

Le porte-parole de Haftar a insisté sur « le respect du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des pays amis, frères et voisins et dans leurs dissensus politiques ».

La région du Sahel est en proie à une série de coups d’État. La situation sécuritaire dans cette partie du continent africain est tendue notamment au regard de la présence de groupes armés locaux, et du groupe paramilitaire russe « Wagner ».

L’annonce de cette opération militaire intervient au lendemain de la rencontre entre le vice-ministre russe de la Défense, Iounus-Bek Ievkourov, et le chef des forces armées dans l’Est de la Libye, Khalifa Haftar, à Benghazi (est).

Par voie de communiqué publié sur Telegram, le ministère russe de la Défense a fait savoir qu’« Au cours de la visite d’Iounus-Bek Ievkourov, il est prévu de discuter des perspectives de coopération dans la lutte contre le terrorisme international et d’autres questions d’action commune ».

La Libye connaît une crise politique qui se traduit par un conflit entre le gouvernement nommé par la Chambre des représentants, au début de 2022 et le gouvernement d’union nationale, présidé par Abdulhamid Dbeibeh, qui refuse de céder le pouvoir si ce n’est à un gouvernement issu d’un nouveau parlement élu.​​​​​​​

Dans le cadre du règlement de cette crise, le Haut Conseil d’État et la Chambre des représentants libyens, mènent des négociations en vue de la tenue d’élections, au cours de l’année 2023, accompagnées d’efforts internationaux menés par le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Libye, Abdoulaye Bathily.

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