L’armée nationale libyenne a arraisonné un cargo turc pour le fouiller
L’armée nationale libyenne(forces de maréchal Khalifa Haftar) a annoncé samedi soir avoir arraisonné un cargo turc battant pavillon de la Grenade, au large de l’est de la Libye, pour le fouiller.
Cette annonce coïncide avec l’approbation par le parlement turc d’un accord de coopération militaire et sécuritaire avec le gouvernement libyen d’union nationale (GNA) dont le siège est à Tripoli, qui fait face depuis avril à une offensive du maréchal Haftar contre la capitale.
Le navire turc a été conduit au port de Ras al-Helal, près de Derna (est) « pour le fouiller et vérifier sa cargaison », a expliqué Ahmad al-Mesmari, le porte-parole des forces de Haftar dans un bref communiqué.
Sur sa page Facebook, le porte-parole a publié une vidéo montrant l’interception du navire et des copies des passeports des trois membres de l’équipage, tous turcs.
« Un navire portant le drapeau (Grenade) dirigé par un équipage composé de Turcs » a été arrêté lors d’une « patrouille dans les eaux territoriales libyennes au large de Derna », qui se trouve à 1300, a déclaré le général de division Ahmed al-Mismari, porte-parole de l’armée nationale libyenne, dans un communiqué publié sur sa page Facebook officielle. À un kilomètre à l’est de la capitale, Tripoli, réalisée par la « Naval Combat Company (Sousse) ».
Al-Mismari a ajouté: « Le navire a été remorqué au port de Ras Al-Hilal pour inspecter, vérifier sa cargaison et suivre des procédures internationalement reconnues dans de tels cas »
Le GNA, reconnu par l’ONU, a annoncé jeudi la « mise en œuvre » de l’accord de coopération militaire signé fin novembre avec la Turquie, ouvrant la voie à une intervention plus directe d’Ankara en Libye.
La Turquie soutient déjà le GNA dans sa guerre contre les troupes du maréchal Haftar, l’homme fort de l’est libyen, qui tente depuis le 4 avril de s’emparer de la capitale libyenne.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, est allé jusqu’à promettre le 10 décembre l’envoi de troupes pour soutenir le GNA de Fayez al-Sarraj si ce dernier le demande, aux termes de l’accord signé entre les deux parties, exacerbant davantage les tensions dans la région.
Le maréchal Haftar avait déjà menacé fin juin de s’en prendre aux intérêts turcs en Libye, accusant Ankara de soutenir militairement ses rivaux. L’armée nationale libyennees (forces du maréchal Haftar) est appuyée notamment par les Émirats arabes unis et l’Égypte, deux rivaux régionaux d’Ankara.