L’Armée nationale libyenne a pris le contrôle de la ville de Syrte
L’Armée nationale libyenne du maréchal Khalifa Haftar a pris le contrôle de la ville de Syrte, a annoncé son porte-parole, Ahmed al-Mismari. Plus tôt, une source militaire avait annoncé que cette force était entrée dans la ville.
Au cours de la première phase de la prise de Syrte, des forces de l’Armée nationale libyenne ont débarquées et se sont emparées du port de la ville, a indiqué une source militaire.
«Des unités de Khalifa Haftar ont pris le contrôle de la base militaire d’As-Saadi, de certains quartiers de la ville et s’avancent à présent vers le centre-ville», a-t-il ajouté.
Les informations sur l’avancement des troupes d’Haftar ont été confirmées par un représentant des Forces de la défense de Syrte .
«Les troupes du GNA Gouvernement libyen d’union nationale dirigé par Fayez el-Sarraj, ndlr] mènent les combats contre les forces d’Haftar qui tentent de s’approcher de la ville de Syrte. Nous confirmons que les troupes d’Haftar se sont emparées de la base militaire de Kardabia au sud de la ville et essayent d’atteindre le centre-ville», a-t-il détaillé.
Plus tard, le porte-parole de l’ANL, Ahmed al-Mismari, a confirmé ces informations, annonçant la prise de la ville.
«L’Armée nationale libyenne a placé Syrte sous son entier contrôle», a-t-il déclaré.
En 2011, plusieurs pays de l’Otan, la France de Sarkozy en tête, ont attaqué la Libye. Une guerre civile s’en est ensuivi, le gouvernement de Mouammar Kadhafi a été renversé et il a été assassiné. Le pays s’est divisé. Le GNA de Fayez el-Sarraj, soutenu par les Nations unies et l’Union européenne, s’est installé à Tripoli, alors que dans l’est de la Libye siège un parlement élu par le peuple et appuyé par l’Armée nationale libyenne du maréchal Haftar. Le pays est toujours déchiré en plusieurs entités rivales.
Le 26 décembre, le gouvernement de Fayez el-Sarraj a officiellement demandé l’aide militaire d’Ankara pour faire face à l’avancée l’ANL du maréchal Haftar qui avait déclaré le 12 décembre le début d’une bataille cruciale pour Tripoli.
Le jeudi 2 janvier, la Grande Assemblée nationale de Turquie a adopté une motion autorisant l’envoi de troupes turques en Libye. Par la suite Recep Tayyip Erdogan a annoncé le départ progressif de soldats afin de soutenir le gouvernement de Fayez el-Sarraj.
L’Union européenne a exprimé sa «grave inquiétude» face à la décision d’Ankara d’envoyer des troupes en Libye. Les États-Unis, Israël, Chypre, la Grèce ainsi que l’Égypte ont également mis la Turquie en garde contre des actes qui pourraient déstabiliser la situation dans la région.