L’Armée nationale libyenne détruit un navire turc avec des armes et des munitions
L’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar a annoncé avoir détruit un navire turc transportant des armes et des munitions dans le port de Tripoli. Ankara ne confirme pas l’information selon laquelle un de ses navires a été coulé en Libye
Un navire turc transportant des armes et des munitions a été détruit mardi 18 février dans le port de Tripoli, a annoncé l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar sur Facebook.
«Nous avons détruit un navire turc avec des armes et des munitions qui a jeté l’ancre ce matin à Tripoli», a indiqué l’armée dans un communiqué.
L’armée de Haftar a plus tard déclaré avoir attaqué un dépôt d’armes et de munitions dans le port de Tripoli, en réponse aux violations du cessez-le-feu par des groupes terroristes.
La Turquie ne confirme pas l’information selon laquelle un de ses navires a été coulé à Tripoli, selon un porte-parole du Président Erdogan, Ibrahim Kalin.
«Il y a eu des tirs de poursuite qui n’ont pas touché leur cible. Des tirs de riposte ont suivi. Ensuite la situation s’est calmée», a indiqué le porte-parole.
L’administration des ports libyens a pour sa part démenti les informations sur la présence d’un navire turc et de militaires dans le port de Tripoli pendant les tirs.
Selon le journal en ligne libyen Al Wasat, plusieurs obus tirés par l’ANL ont explosé dans le port de Tripoli.
Ces tirs surviennent alors que le deuxième volet des négociations de la Commission mixte libyenne 5+5 a débuté à Genève en vue d’instaurer un cessez-le-feu durable dans le pays.
Les médias libyens avaient précédemment annoncé que la Marine turque transportait des effectifs et des chars dans la capitale libyenne.
Depuis le renversement du gouvernement de Mouammar Kadhafi et son assassinat en 2011, la Libye reste un pays divisé en plusieurs entités rivales.
Le gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj, soutenu par les Nations unies et l’Union européenne, siège à Tripoli. Dans le même temps, un parlement élu par le peuple s’est installé dans l’est de la Libye. Les autorités de l’est du pays collaborent avec l’ANL du maréchal Haftar.