Khartoum: L’armée soudanaise tue trois personnes lors de manifestations

Trois personnes ont été tuées et 80 blessées par des tirs de l’armée soudanaise, lundi, à Khartoum, lors de manifestations massives dénonçant un coup d’État et l’arrestation de la quasi-totalité des dirigeants civils par le général Abdel Fattah al-Burhane.

Ce putsch met fin au processus de transition dans le pays, après des semaines de tensions entre autorités civiles et militaires.

Trois personnes ont été tuées et 80 blessées par des tirs de l’armée à Khartoum, a indiqué un syndicat soudanais de médecins prodémocratie, le nombre de blessés s’alourdit, plus de 80 autres blessés par des tirs de l’armée à Khartoum.

Des milliers de manifestants pro-civil essaient de rejoindre le quartier général de l’armée pour exprimer leur mécontentement, ce qui déplaît à l’armée, qui a ouvert le feu. Deux manifestants ont été tués par l’armée à Khartoum, ont indiqué des médecins à l’AFP. Au moins une quarantaine de personnes aurait été blessée par des tirs militaires selon des sources médicales.

De nombreux tirs ont également été entendus dans le quartier occupé par des manifestants pro-militaires, et ce malgré les promesses du général al-Burhan, qui assurait que ce coup d’État serait effectué sans violences, ajoute notre envoyé spécial.

Le général soudanais, Abdel Fattah al-Burhane, a dissous, lundi 25 octobre, les autorités du gouvernement de transition dont la quasi-totalité des membres civils sont déjà aux mains de l’armée, décrétant l’état d’urgence alors que des tirs ont fait trois morts et 80 blessés parmi les milliers de manifestants pro-démocratie.

Les militaires ont tenté de forcer la main au Premier ministre toujours détenu, en essayant de lui faire signer une déclaration disant qu’il reconnaissait le pouvoir militaire. Abdallah Hamdok a refusé de signer ce document et a appelé les Soudanais à continuer de manifester via un communiqué.

Le coup d’État, dénoncé par la communauté internationale, s’est déroulé en plusieurs étapes. Le Premier ministre Abdallah Hamdok, son épouse, nombre de ses ministres et tous les membres civils du Conseil de souveraineté – plus haute autorité de la transition – ont été arrêtés par des militaires. Lundi soir, ils étaient toujours dans « un lieu inconnu », a indiqué son bureau.

par: Arab Observer

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