L’arrestation de l’ancien chef du gouvernement, Hamadi Jebali
Les forces de sécurité tunisiennes ont procédé, mardi, à l’arrestation de l’ancien chef du gouvernement, Hamadi Jebali, selon les médias locaux.
L’ancien chef du gouvernement et ancien secretaire général du mouvement Ennahdha, Hamadi Jebali, a été arrêté mardi matin à son domicile, à Sousse, après la perquisition de son domicile par des agents qui ont procédé également à la saisie de son téléphone portable et de son ordinateur, a indiqué l’avocat Mokhtar Jemai.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Me Jemai a indiqué qu’ « une vingtaine d’agents a perquisitionné mardi matin le domicile de Hamadi Jebali avant de l’arrêter et procédé à la saisie de son téléphone portable et de son ordinateur personnel. »
Wahida Trabelsi, l’épouse de Jabali, a déclaré à Anadolu « qu’une brigade police a fait irruption à son domicile à 8h00 (7h00 GMT), sans toutefois, divulguer les raisons de son arrestation ».
Et d’ajouter, « les forces de sécurité ont emmené Jebali à la caserne de la Garde nationale à l’Aouina, dans la banlieue nord de la capitale, Tunis, malgré son état de santé critique en raison d’une intervention chirurgicale subie récemment ».
Selon des sources, les forces de sécurité tunisiennes ont arrêté Jebali après la perquisition de sa maison dans le gouvernorat de Sousse (est)..
Jebali, affilié au mouvement Ennahdha, a dirigé le gouvernement de décembre 2011 à février 2013 et s’est également présenté aux élections présidentielles de 2019.
Le 12 mai 2022, le ministère de l’Intérieur a arrêté Jebali et son épouse pour « possession de matières dangereuses ». Ils ont été libérés le jour même, après des pressions de la société civile.
En juin 2022, l’ancien chef du gouvernement a été arrêté sur fond de « soupçons d’implication dans une affaire de blanchiment d’argent liée à des transferts depuis l’étranger vers une organisation caritative en Tunisie », selon le ministère de l’Intérieur.
Les autorités tunisiennes ont procédé, depuis le 11 février dernier, à plusieurs arrestations de dirigeants et de militants de l’opposition. Ceux-ci considèrent les mesures d’exception imposées par Kais Saïed comme « un coup d’État contre la Constitution de la révolution (la Constitution de 2014) et une consécration du monopole absolu du pouvoir ».