Manifestations et condamnation de l’assassinat du militant palestinien Nizar Banat

Les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne ont mené des attaques et des répressions contre des manifestants palestiniens qui protestaient contre l’assassinat du militant palestinien et candidat aux élections législatives, Nizar Banat, à la suite de son arrestation par les forces de sécurité palestiniennes ce matin.

Des manifestations de colère ont eu lieu dans les villes de Ramallah, Hébron, Naplouse et Gaza, dénonçant l’assassinat du militant palestinien Nizar Banat, aux mains des forces de sécurité de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie.

Les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne dispersaient la manifestation avec des gaz lacrymogènes.

Alors qu’ils se dirigeaient vers la Mouqataa, le palais présidentiel à Ramallah, les manifestants ont essuyé des tirs de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes des forces de sécurité palestiniennes, a constaté un journaliste de l’AFP.

Pars, pars, pars, pars , ont scandé les manifestants sur une artère principale de la ville, à quelques centaines de mètres du bureau d’Abbas.

Des manifestants défilant sur une autre artère, ont entonné l’un des chants les plus célèbres des révolutions arabes de 2011: Le peuple veut la chute du régime.

Nizar Banat, célèbre activiste palestinien et détracteur de l’Autorité palestinienne (AP), est décédé après une descente des forces de sécurité de l’AP à son domicile de Dura, près d’Hébron, avant l’aube ce jeudi matin.

Dans un communiqué, le gouverneur d’Hébron Jibrin al-Bakri rapporte que lors de son arrestation, sa santé s’est détériorée. De son côté, la famille affirme qu’il a été passé à tabac lors de son arrestation.

Ammar, un des cousins de Banat et porte-parole de la famille, raconte qu’environ vingt-cinq officiers et un membre de la sécurité préventive et des renseignements généraux ont fait irruption dans la maison vers 3 h 30 après en avoir fait sauter les portes.

Lors d’une conférence de presse en soirée à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne, le médecin ayant pratiqué son autopsie a fait état de traces de coups à la tête, à la poitrine, au cou, aux jambes et aux mains.

Le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a lui annoncé l’ouverture d’une enquête.

L’organisation Lawyers for Justice indique que Nizar Banat avait été menacé par l’Autorité palestinienne et qualifie sa mort d’assassinat.

Le fait que Nizar Banat décède si vite après son arrestation très brutale soulève de graves préoccupations » a estimé Saleh Higazi, directeur adjoint d’Amnesty pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

Les autorités palestiniennes doivent s’assurer que les circonstances de sa mort, dont le fait de savoir s’il a été torturé en détention, font l’objet d’une enquête indépendante, impartiale et transparente a-t-il ajouté.

par: Arab Observer 

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