L’Association des professionnels soudanais rejette des déclarations du Guterres

L’Association des professionnels soudanais a annoncé, son rejet des déclarations du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, dans lesquelles il appelait les Soudanais à accepter l’accord signé entre le président du Conseil souverain, Abdel Fattah Al-Burhan, et le Premier Ministre, Abdallah Hamdok.

Et l’Association des professionnels soudanais de poursuivre, « Les propos de Guterres vont à l’encontre de la volonté du peuple soudanais, qui rejette l’accord susmentionné et ce qui l’a précédé, sans compter que le chef de l’ONU dicte aux Soudanais ce qu’ils doivent faire, alors qu’il n’est pas habilité à le faire ».

« Le fait que Guterres reprend à son compte les menaces des putschistes contre le peuple soudanais s’il continuait de résister à leur misérable accord avec Hamdok, est un échec moral et politique », ajoute le communiqué.

« Des agences de presse ont relayé les déclarations du Secrétaire général des Nations Unies, au sujet de l’accord politique entre Al-Burhan et Hamdok, dans lesquelles il a appelé les Soudanais à accepter cet accord et ses répercussions, tout en les mettant en garde contre les conséquences de tout refus ou résistance à cet effet », a souligné l’Association dans un communiqué.

« Le chef de l’ONU n’aurait pas dû commettre cette erreur, car cela servira de justification aux putschistes pour qu’ils exercent leur violence à l’encontre de notre peuple dans l’expression pacifique de ses aspirations », estime la même source.

Mercredi, Guterres a appelé les Soudanais à faire preuve de « bon sens » et à accepter l’accord conclu entre Al-Burhan et Hamdok.

Le haut responsable onusien a mis en garde les manifestants, – qui appellent à un régime civil -, contre de graves répercussions s’ils continuaient à « remettre en cause cette solution ».

Hamdok et Al-Burhan avait signé, le 21 novembre courant, un accord politique comportant 14 points, qui prévoit le retour de Hamdok au pouvoir, près d’un mois après son limogeage et la formation d’un gouvernement de compétences (sans affiliation politique).

Les Nations Unies ont salué cet accord, tandis que plusieurs forces politiques soudanaises l’ont rejeté, appelant au rétablissement du « régime démocratique civil ».

Le Soudan est en proie à une crise politique aiguë depuis le 25 octobre, après que le général Abdel Fattah al-Burhan a annoncé la dissolution des Conseils de souveraineté et des ministres (les autorités de transition), s’est engagé à former un gouvernement de compétences indépendantes, et décrété l’état d’urgence.

Al-Burhan, a également révoqué des gouverneurs, placé en détention les dirigeants civils et annoncé la suspension de certaines mesures de la charte constitutionnelle relative à la gestion de la phase de transition, au milieu de protestations continues contre ces mesures, considérées comme « un coup d’État militaire ».

par: Arab Observer

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