L’aviation turque profite le Coronavirus pour transporter des armes
Un rapport élargi d’Ahwal Al-Turki et un rapport du South African Daily Maverick ont révélé que 6 avions-cargos militaires turcs avaient voyagé de Turquie en Afrique du Sud, où une petite quantité de fournitures médicales était présente sur l’un des avions, tandis que tous étaient revenus chargés de matériel militaire et des armes achetés auprès de L’entreprise produisant les munitions « Rheinmetall DINAL MONITION » (RDM).
« Daily Maverick » a noté que cela avait été fait malgré le fait que les réglementations locales d’interdiction ne permettent que le transport de vivres et de médicaments.
De nombreux médias internationaux ont accusé la Turquie d’utiliser la pandémie de Coronavirus pour échanger des cargaisons d’armes et de matériel militaire avec plusieurs pays, sous prétexte de fournir une aide médicale d’urgence par Ankara, en particulier après de récents rapports qui ont révélé que les avions-cargos turcs ne transportaient pas de fournitures médicales mais sont partis ou sont revenus chargés des armes de certains États.
La Libye devient « le terrain d’essai pour toutes sortes des armes nouvelles et interdites », a récemment déclaré Stéphanie Williams, représentante spéciale des Nations Unies pour la Libye. Premières victimes, les civils.
En matière d’armes, tout est désormais possible en Libye. Jalel Harchaoui, spécialiste de la Libye à l’Institut néerlandais des relations internationales Clingendael dénonce ce qu’est devenu le pays : « Il y a l’utilisation la plus intense au monde de drones de combat. Des milliers de frappes ont eu lieu en une année. L’histoire humaine n’a tout simplement jamais connu cela ».
« La Libye ne cesse d’être décrite comme un conflit qui n’est pas très grave, pas très urgent et plutôt secondaire… Finalement, on ouvre les yeux et on se rend compte que c’est devenu une zone d’expérimentation extrêmement cynique. »
Au départ, il y a un an, il s’agissait d’un conflit entre Libyens. Plusieurs puissances internationales ont décidé de s’en mêler. D’un côté, les Emirats arabes unis et la Russie, notamment, soutiennent le Commandant de l’armée libyenne Khalifa Haftar ; de l’autre, la Turquie soutient les milices Al-Sarraj, en envoyant toutes sortes des armes et des mercenaires.
« Quand la Turquie décide de partir à l’aventure en Libye, elle souhaite gagner d’une manière spectaculaire pour convaincre tous les clients potentiels qu’elle est un véritablement fournisseur des armes qui va monter dans les rangs des ventes internationales », explique Jalel Harchaoui. la Libye croule sous les armes qui font de plus en plus de dégâts.
La Turquie possède un bureau d’études de missiles en Afrique du Sud, et il est possible que la première partie des missiles à produire soit fabriquée en Afrique du Sud.
Considérant que l’armée turque n’a pas besoin de missiles de ce type, le journaliste turc Fant Ozgul a commenté cela dans un post qu’il a posté sur Twitter, dans lequel il a déclaré: « Peut-être que la Turquie a acheté de tels missiles, afin de les donner au milices Al-Seraj en Libye. »
par: Arab Observer