Le régime turc envoie des mercenaires pour soutenir l’Azerbaïdjan dans sa guerre avec l’Arménie
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a révélé qu’un groupe de mercenaires syriens issus de factions soutenues par la Turquie avait débarqué en Azerbaïdjan. Ces mêmes personnes, avant d’arriver en Turquie, avaient été localisées au nord-ouest d’Alep, dans la ville d’Afrin.
des sources affirment que la Turquie a sauté les pieds joints dans le conflit qui oppose l’Azerbaïdjan à l’Arménie, ainsi, les forces d’occupation turques, au Nord de la Syrie, ont ouverts des centres d’enrôlement à Afrin, de même qu’à Raju (25 km au N-O), afin de transporter des djihadistes en Azerbaïdjan, engagés à combattre l’armée arménienne, en soutien aux forces azéries.
L’observatoire syrien a noté que plusieurs de ses sources avaient confirmé qu’un autre lot de mercenaires était en cours de préparation pour être envoyé en Azerbaïdjan dans un avenir proche. « Ces mouvements font partie de la politique de la Turquie qui consiste à transformer les combattants syriens en mercenaires », a dénoncé OSDH.
Les combattants ont déclaré à la OSDH qu’ils avaient été emmenés en Azerbaïdjan pour protéger la frontière de l’État en échange de salaires de 1 500 à 2 000 dollars. Cependant, le OSDH n’a pas été en mesure de vérifier si la destination des mercenaires serait l’Azerbaïdjan, la Libye ou ailleurs.
Au moins 31 soldats de la République indépendante d’Artsaj ont été tués depuis dimanche à la suite des affrontements entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans cette région frontalière. Le président du Haut-Karabakh, Arayik Harutyunyan, a rapporté dimanche sur sa page Facebook que des « dizaines » de militaires ont été tués ou blessés. « Il y a des dizaines de civils blessés, et il y a aussi des morts », a-t-il.
Harutyunyan a déclaré que l’Azerbaïdjan avait utilisé dans l’attaque des « chasseurs F-16 turcs », qui étaient arrivés dans le pays « il y a un mois » sous prétexte de participer à des exercices militaires.
La Turquie, clairement positionnée avec l’Azerbaïdjan dans ce conflit, a utilisé les événements récents pour souligner que « les agressions provocatrices de l’Arménie » constituent « le plus grand obstacle à la paix et à la stabilité dans le Caucase ».
« Parce que les forces militaires azerbaïdjanaises et arméniennes sont positionnées l’une à côté de l’autre et ont peu de communication, il y a un risque élevé qu’une action militaire non intentionnelle conduise à un conflit », a expliqué le Council of Foreign Relations (CFR) dans un récent rapport.
En ce sens, le « think tank » explique que « les deux parties ont des intérêts politiques internes qui pourraient amener leurs dirigeants respectifs à lancer une attaque », ajoutant que « la Russie a promis de défendre l’Arménie, la Turquie a apporté son soutien à l’Azerbaïdjan et l’Iran, qui a une importante minorité azérie, pourrait s’impliquer ».
L’Arménie et l’Azerbaïdjan se disputent ce territoire (à majorité ethnique arménienne) depuis le début du siècle dernier, mais c’est après la chute de l’Union soviétique qu’une guerre a éclaté entre les deux pays entre 1991 et 1994.
par: Arab Observer