Le Conseil de coopération du Golfe accueille les parties yéménites à Riyad
Le Conseil de coopération du Golfe invite les forces et les composantes politiques, culturelles et sociales yéménites, y compris les Houthis, à de prochaines consultations à Riyad, la capitale de l’Arabie saoudite.
Nayef al-Hajraf, secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, a rencontré lundi dernier Adb Rabbo Mansour Hadi, président du Yémen, pour présenter la proposition et organiser les différentes réunions. Cette offre a été approuvée par le dirigeant yéménite.
Les pourparlers se dérouleront sous la bannière de la solution politique yéménite et seront un mélange de la conférence de dialogue national global de 2013 parrainée par l’ONU et de la conférence de Riyad de mai 2015. Quelque 500 participants sont attendus, tous issus de divers courants politiques, intellectuels ou représentants d’organisations sociales, entre autres.
Le Golfe poursuit maintenant l’idée avancée par l’Arabie saoudite il y a un an, qui visait à obtenir un cessez-le-feu et à entamer un processus de dialogue politique global pour mettre fin à la guerre. Cependant, les rebelles l’ont rejeté catégoriquement, malgré le soutien régional et international dont ils ont bénéficié.
Des sources politiques proches de l’organisation ont écarté leur réponse à l’invitation, qui confirmerait leur manque d’implication dans la résolution du conflit. Pendant ce temps, le porte-parole du ministère des affaires étrangères du gouvernement non reconnu des Houthis, Ahmed al-Imad, affirme qu’ils n’ont pas reçu l’invitation et que « l’Arabie saoudite fait partie de l’agression, ce n’est pas un pays neutre ».
La conférence permettra d’examiner et d’évaluer sept années de guerre, et de créer des comités spécialisés chargés de suivre la mise en œuvre des résultats des différents dialogues politiques, militaires et économiques. Le Conseil de coopération du Golfe établira également un mécanisme pour mettre en œuvre les décisions prises.
Fahd Talib al-Sharafi, ministre yéménite de l’information, note que cette démarche n’est pas inhabituelle pour le CCG, car « ils essaient de trouver des solutions pour alléger l’un des fardeaux des Yéménites ». Ils se penchent également sur les détails qui ont empêché l’unification de leurs rangs.
Avec cette invitation, les rebelles ont une nouvelle opportunité de ramener la paix dans une nation qui subit les effets d’une guerre continue depuis 2015. Les hostilités prolongées ont plongé le territoire dans une crise sans précédent. La population lutte contre la faim, le manque de fournitures et les maladies graves.
Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a déclaré qu' »il n’y a pas de solution militaire au conflit au Yémen » après la dernière attaque des Houthis contre l’aéroport international d’Abou Dhabi, au cours de laquelle ils ont utilisé des drones et des missiles. La réponse saoudienne est arrivée quelques heures plus tard avec le bombardement de la capitale orientale.
par: Arab Observer