Le Conseil de sécurité appelle Ankara à reculer de l’ouverture de le littoral de Varosha
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a exprimé vendredi sa profonde inquiétude concernant l’annonce faite mardi par la Turquie d’ouvrir le littoral de Varosha, une partie de la ville chypriote de Famagouste (est) qui est inhabitée depuis 1974.
Dans une déclaration présidentielle, le Conseil appelle à inverser cette décision et à éviter toute action unilatérale qui pourrait accroître les tensions sur l’île. Celle-ci est divisée selon des lignes ethniques depuis juillet 1974, date à laquelle la Turquie est intervenue militairement suite à un coup d’Etat des Chypriotes grecs soutenus par Athènes.
Le gouvernement chypriote a déposé une demande officielle auprès des Nations Unies en signe de protestation après une action provocatrice de la Turquie dans laquelle Ankara a annoncé la réouverture d’une section de la ville côtière abandonnée de Famagouste, qui fait partie d’un «no man’s land» occupé qui a était sous le contrôle de l’armée turque depuis que les Turcs ont envahi pour la première fois l’île de la Méditerranée orientale en 1974.
A l’issue de consultations à huis clos tenues à la demande de la République de Chypre, le Conseil de sécurité réaffirme le statut de Varosha tel que défini dans ses précédentes résolutions et réitère qu’aucune action ne doit être menée à l’égard de Varosha qui ne soit pas conforme à ces résolutions, a indiqué la déclaration.
Varosha, qui est une banlieue de la plus grande ville de Famagouste, a été fermée à l’extérieur depuis 1974, lorsque la Turquie a envahi Chypre et occupé le tiers nord de l’île. Les 40 000 résidents grecs qui vivaient à Famagouste ont été contraints de fuir l’avancée des forces armées turques, qui ont clôturé la ville abandonnée peu de temps après sa capture.
La décision d’Ankara de rouvrir la Varosha a provoqué un tollé international massif car elle viole plusieurs résolutions des Nations Unies et soulève des obstacles dans les efforts en cours pour la reprise des négociations de règlement à Chypre.
Le président chypriote, Nicos Anastasiades, a condamné le plan de la Turquie, le qualifiant d ‘«illégal» et de «provocation».
par: Arab Observer