Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit pour discuter de la crise en Ukraine
En marge de la première réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la crise autour de l’Ukraine, le président Joe Biden a prévenu dans un communiqué que «si la Russie se détourne de la diplomatie et attaque l’Ukraine, (elle) en portera la responsabilité et subira des conséquences rapides et sévères».
En ouvrant la session du Conseil, Rosemary DiCarlo, secrétaire générale adjointe de l’ONU pour les Affaires politiques, avait jugé qu’il n’y avait «aucune alternative à la diplomatie» dans la crise actuelle autour de l’Ukraine. «Il ne devrait y avoir aucune intervention militaire» pour la régler, a-t-elle ajouté.
Le Conseil de sécurité de l’ONU doit à nouveau discuter de l’Ukraine le 17 février lors d’une réunion régulière consacrée aux Accords de Minsk visant à pacifier le Donbass.
La session du Conseil de sécurité s’est tenue à la demande des Etats-Unis après une tentative vaine de la Russie pour l’empêcher, dix pays sur les 15 membres du Conseil votant en sa faveur. Cette réunion est «une étape décisive pour amener le monde à parler d’une seule voix» sur cette crise, a estimé M. Biden.
La Russie et les Etats-Unis se sont déchirés lundi au Conseil de sécurité de l’ONU au sujet des troupes massées par Moscou à la frontière de l’Ukraine, les pays occidentaux intensifiant leurs efforts diplomatiques pour éviter l’éclatement d’un conflit militaire.
L’ambassadeur de la Russie aux Nations unies, Vassily Nebenzia, a d’emblée accusé Washington de chercher à «créer l’hystérie» et à «tromper la communauté internationale» avec des «accusations infondées».
Son homologue américaine Linda Thomas-Greenfield lui a rétorqué que le déploiement de plus de 100’000 militaires russes autour de l’Ukraine menaçait «la sécurité internationale». Elle a accusé Moscou de vouloir déployer début février, «preuves» à l’appui, plus de 30’000 militaires supplémentaires au Bélarus, dont le régime est très proche du Kremlin.
Vassily Nebenzia et son homologue du Belarus, Valentin Rybakov, ont souligné qu’il s’agissait «d' »exercices militaires conjoints» qui se tiendraient en février. «Nous avons des entraînements réguliers avec le Belarus» comme sur le territoire russe, a fait valoir devant des médias l’ambassadeur russe.
Devant le Conseil, Vassily Nebenzia a demandé sur quelle base l’Occident pouvait affirmer qu’il y avait plus de 100’000 militaires russes déployés aux abords de l’Ukraine, rappelant qu’avant l’invasion de l’Irak en 2003, Washington avait assuré avoir des preuves d’armes de destruction massive dans ce pays, jamais trouvées.
Au ton mesuré, l’ambassadeur de l’Ukraine à l’ONU, Sergiy Kyslytsya, a demandé que son pays ne «soit pas intimidé» par des mouvements militaires. «La priorité est d’arriver à un cessez-le-feu dans la région du Donbass» dans l’est de l’Ukraine, théâtre d’affrontements avec des séparatistes ukrainiens soutenus par Moscou, a-t-il dit.
par: Arab Observer