Le conseil de sécurité se réunira mercredi pour se pencher sur la décision de la CIJ concernant Israël

Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira mercredi 31 janvier pour se pencher sur la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) qui a appelé Israël à empêcher tout acte éventuel de génocide à Gaza, a annoncé la présidence française du Conseil.

Le Conseil de sécurité de l’ONU va se pencher sur la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) qui a appelé Israël à empêcher tout acte éventuel de génocide à Gaza.

La réunion a été demandée par l’Algérie, « en vue de donner un effet exécutoire au prononcé de la Cour internationale de justice sur les mesures provisoires qui s’imposent à l’occupation israélienne », avait indiqué plus tôt dans la journée le ministère algérien des Affaires étrangères.

La plus haute juridiction de l’ONU, saisie par l’Afrique du Sud qui estime qu’Israël viole la Convention des Nations unies sur le génocide, a également demandé à Israël de prendre « des mesures immédiates » pour permettre la fourniture de l’aide « dont les Palestiniens ont un besoin urgent ». Elle n’a cependant pas appelé à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Malgré tout, cette décision envoie le message clair que dans le but d’atteindre tous les objectifs qu’elle fixe, il y a besoin d’un cessez-le-feu, a commenté vendredi l’ambassadeur palestinien à l’ONU Riyad Mansour, qui a laissé entendre que le groupe arabe, représenté par l’Algérie au Conseil, allait pousser pour un texte demandant un tel cessez-le-feu. Alors attachez vos ceintures!, a-t-il lancé à la presse en saluant la décision de la CIJ comme un jour historique.

Depuis le 7 octobre, le Conseil de sécurité de l’ONU, profondément divisé depuis longtemps sur le dossier israélo-palestinien, n’a pu se mettre d’accord que deux fois sur une résolution, de nombreux projets de texte ayant été rejetés soit en raison de vétos américain, russe ou chinois, ou d’un nombre de voix insuffisant.

En décembre, après des négociations acharnées, il avait exigé l’acheminement « à grande échelle » de l’aide humanitaire à Gaza, mais sans appeler à un cessez-le-feu dont ne voulaient pas les Américains, malgré la pression internationale sur leur allié israélien.

L’attaque du Hamas a entraîné la mort de plus de 1.140 personnes en Israël, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.

En riposte, Israël a juré « d’anéantir » le Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l’Union européenne et Israël, et lancé une vaste opération militaire ayant fait 26.083 morts, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon le ministère de la Santé du mouvement.

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