Le Conseil de sécurité travaille sur un projet visant à renforcer la coordination face au Covid-19

Le Conseil de sécurité de l’ONU a commencé mercredi à travailler sur un projet de résolution co-rédigé par la Tunisie et la France, qui réclame « une coordination renforcée » face au Covid-19 et une « cessation des hostilités » dans les pays à son agenda, selon le texte obtenu par l’AFP.

Ce projet de trois pages a été remis dans la matinée aux 15 membres du Conseil de sécurité. Des discussions vont débuter « bientôt » après la remise par les membres de leurs premiers « commentaires », ont indiqué des diplomates sous couvert d’anonymat. « Il n’y aura pas de négociations en tant que telles », prédit un troisième diplomate, également sous couvert d’anonymat, en évoquant un vote qui pourrait intervenir en début de semaine prochaine. Une impulsion décisive pour une adoption pourrait être donnée par une visioconférence des dirigeants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité qui est envisagée ce vendredi, selon des médias russes.

Le texte de la Tunisie et de la France est le fruit de deux négociations et de deux projets concurrents, menés depuis un mois, d’un côté sous la houlette de Tunis par les dix pays non membres permanents du Conseil, et de l’autre sous la direction de Paris avec uniquement ses cinq membres permanents. Le projet souligne « le besoin urgent d’une coordination renforcée parmi tous les pays » pour combattre la pandémie. Il « demande une cessation générale et immédiate des hostilités dans tous les pays à (l’)agenda » du Conseil de sécurité, en soutien des efforts en ce sens du secrétaire général de l’ONU.

Antonio Guterres avait lancé le 23 mars un appel à un cessez-le-feu général dans le monde pour mieux lutter contre le Covid-19 et demandé depuis au Conseil de sécurité de soutenir cette démarche. Le texte demande aussi « à toutes les parties dans des conflits armés d’observer une pause humanitaire d’au moins 30 jours consécutifs » pour permettre la délivrance d’une assistance humanitaire aux populations les plus éprouvées. Le projet prévoit des exceptions pour les opérations militaires contre l’Etat islamique en Irak et au Levant, les groupes Al-Qaïda et Al-Nosra ainsi que toutes les autres entités « terroristes » listées par le Conseil de sécurité.

par: Arab Observer

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