Le conseiller du directeur de l’Agence spatiale russe Roskosmos arrêté
Les autorités russes ont indiqué qu’un ex-journaliste devenu conseiller du directeur de l’agence spatiale russe Roskosmos a été arrêté mardi, accusé de «trahison» au profit d’un pays de l’Otan. Ivan Safronov est soupçonné d’avoir «collecté et transmis des secrets d’Etat sur la coopération militaire et technique, la défense et la sécurité de la Russie» à «un service de renseignement d’un des pays de l’Otan», selon un porte-parole cité des services de sécurité russes (FSB) cité par l’agence publique TASS.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a pour sa part indiqué lors d’un briefing à la presse que M. Safronov est soupçonné d’avoir «transmis des données secrètes à des services de renseignement étrangers». «Nos services de contre-espionnage ont beaucoup de tâches et de travail et ils les accomplissent de manière très efficace», a-t-il ajouté.
Le FSB a publié une vidéo de l’arrestation de cet ancien journaliste spécialiste respecté des questions de défense et spatiales devenu récemment conseiller du patron de l’agence spatiale russe, Dmitri Rogozine.
Selon un communiqué de Roskosmos, celle-ci «fournit toute l’assistance nécessaire aux autorités chargées de l’enquête». Elle assure que les accusations pesant contre M. Safronov «ne concerne pas son travail actuel». Avant de devenir conseiller à Roskosmos, Ivan Safronov a travaillé comme journaliste spécialiste des questions militaires et d’espace pour les quotidiens russes des affaires Vedomosti et Kommersant.
En 2019, Kommersant avait effacé l’un de ses articles après des accusations de divulgation de secrets d’Etat. L’article en question portait sur les intentions de la Russie de livrer des avions de chasse modernes à l’Egypte. Une affaire administrative avait alors été ouverte pour «abus de la liberté de la presse». Selon le Kremlin, l’arrestation de M. Safronov n’a cependant «rien à voir avec son activité journalistique».
M. Safronov avait été licencié de Kommersant en mai 2019 avec un autre journaliste après un article qui affirmait que la présidente de la Chambre haute du Parlement russe, Valentina Matvienko, personnalité influente et réputée très proche de Vladimir Poutine, pourrait démissionner de son poste.
par: Arab Observer