Le coronavirus et la mauvaise gestion provoque l’effondrement de la livre turque

La livre turque a atteint jeudi un plus bas historique par rapport au dollar sur fond de ralentissement économique dû à la pandémie de coronavirus. La lira a chuté jeudi matin à 7,24 TRY face au dollar avant de se redresser légèrement à 7,23 vers 10H00 GMT, évoluant à un plus bas historique dont la monnaie turque s’était brièvement rapprochée lors d’une grave crise financière en 2018 avant de reprendre des couleurs.

Ali Babacan, chef du parti d’opposition Démocratie et progrès turc (DEVA) et ancien vice-Premier ministre, a déclaré dans une interview télévisée: « La détérioration de la livre turque par rapport au dollar américain a été causée par l’inflation et la stagnation économique résultant de l’épidémie de l’émergence du virus Coronavirus (Covid-19) et de l’incapacité du gouvernement à gérer l’économie », Et Babacan accuse le président du système turc, Recep Tayyip Erdogan, la détérioration de la monnaie locale, la lire, au cours de la période récente.

La monnaie turque a perdu plus de 17% de sa valeur face au dollar depuis le début de l’année, une chute alimentée par des inquiétudes des marchés concernant l’utilisation des réserves du pays en devises pour soutenir la lira. Le nouveau record à la baisse a été enregistré en dépit des assurances données par le ministre turc des Finances Berat Albayrak qui a affirmé que la Turquie disposait de réserves de devises suffisantes, lors d’une visioconférence mercredi avec des investisseurs.

Il a en outre indiqué qu’Ankara était en discussion pour ouvrir de lignes de swaps avec plusieurs banques centrales étrangères, notamment la Fed américaine. Les lignes de swaps entre banques centrales sont des outils de protection contre un risque de liquidités en devises, typiquement pour les pays qui s’endettent en dollars et dont la monnaie se dévalue par rapport au billet vert, rendant leurs dettes plus difficiles à rembourser.

La Turquie a interdit, jeudi, à Citigroup, BNP et UBS de négocier sa monnaie. Ces institutions sont accusées d’avoir tendance à parier sur une nouvelle détérioration de la livre turque. Cette décision a fait chuter la livre turque à son plus bas niveau historique hier jeudi 7 mai 2020, face au dollar, tombant à 7,249 livres en matinée. Elle a également reculé face à l’euro, à 7,825 livres, proche du point bas d’août 2018.

Le nouveau record à la baisse a été enregistré en dépit des assurances données par le ministre turc des Finances, Berat Albayrak, qui a affirmé que la Turquie disposait de réserves de devises suffisantes, lors d’une visioconférence mercredi avec des investisseurs. a monnaie turque a perdu plus de 17% de sa valeur face au dollar depuis le début de l’année, une chute alimentée par des inquiétudes des marchés concernant l’utilisation des réserves du pays en devises pour soutenir la lira sur fond de ralentissement économique dû à la pandémie de coronavirus.

Le régulateur bancaire turc a a déterminé que ces banques n’avaient pas rempli leurs obligations lors de transactions en lire turque avec des banques locales. Le régulateur n’a pas dit pendant combien de temps cette interdiction resterait en vigueur.
L’interdiction a été prononcée quelques heures après l’entrée en vigueur d’une nouvelle loi conférant au régulateur du secteur bancaire, le BDDK, des pouvoirs accrus pour engager des poursuites pour manipulation présumée des marchés et publication d’informations trompeuses.

Certains analystes estiment que la Turquie pourrait faire appel au Fonds monétaire international (FMI). Mais le président Recep Tayyip Erdogan, pour qui c’est une question de souveraineté, a toujours rejeté cette option. L’agence étatique Anadolu a accusé mercredi des institutions financières basées à Londres de procéder à des «manipulations» visant à affaiblir la livre turque.
La Turquie, où le nouveau coronavirus a fait plus de 3.500 morts, a pris une série de mesures pour éviter la propagation de l’épidémie tout en n’optant pas pour un confinement général, dans un apparent souci de ne pas paralyser l’économie.

par: Arab Observer

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