Le gouvernement al-Sarraj suspend sa participation aux pourparlers de Genève
Le gouvernement al-Sarraj (GNA), basé dans la capitale et reconnu par l’ONU, a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi la suspension de sa participation aux travaux d’une commission conjointe militaire à Genève, sous l’égide de l’ONU.
Une décision qui fait, suite au bombardement,d’un navire turc, du port maritime de Tripoli .
« Nous annonçons la suspension de notre participation aux pourparlers militaires qui se déroulent à Genève jusqu’à ce que des positions fermes ne soient adoptées à l’encontre de Khalifa Haftar et ses violations » de la trêve, a indiqué le gouvernement al-Sarraj dans un communiqué.
Confirmée lors du sommet international du 19 janvier à Berlin, cette commission militaire conjointe est composée selon le format dit « 5+5 », avec cinq membres représentant le GNA et cinq autres le maréchal Khalifa Haftar.
Les forces de l’armée nationale libyenne (LNA) dirigées par le général khalifa Haftar, ont annoncé avoir détruit un navire turc qui transporterait des armes pour les forces rivales de Tripoli.
L’armée de Haftar a egalement déclaré avoir attaqué un dépôt d’armes et de munitions dans le port de Tripoli, en réponse aux violations du cessez-le-feu par des groupes terroristes.
Les forces de Haftar indiquent qu’en livrant la cargaison d’armes, Ankara a violé l’embargo sur les armes imposé par les Nations Unies au pays. Pour le moment, il n’y a pas de commentaire officiel des autorités turques sur l’incident. Entre-temps, les navires du port ont été évacués après l’attaque, a rapporté Reuters, citant des responsables du port.
Les belligérants libyens ont entamé mardi une nouvelle série de pourparlers militaires indirects, en présence de l’émissaire des Nations unies pour la Libye, Ghassan Salamé.
Il a invité les pays à aider les Nations unies à contrôler le respect de l’embargo sur les livraisons d’armes dans ce pays, au lendemain d’un accord européen sur le sujet.