Le gouvernement Bachagha confirme qu’il est mandaté pour assumer ses fonctions par la force de la loi
Le gouvernement libyen, dirigé par Fathi Bachagha, a confirmé aujourd’hui, samedi, qu’il a gagné la confiance de la Chambre des représentants libyenne, qui est l’organe légitime représentant toute la Libye, et est reconnu conformément au processus politique et aux procédures légales en vigueur, et il est chargé d’assumer ses tâches par la force de la loi conformément aux décisions de l’autorité législative du pays.
Il a poursuivi qu’il s’occupait de tout effort international ou local par nécessité de respecter la souveraineté libyenne et les décisions qu’il a prises, et que ces efforts des pays amis sont les bienvenus dans le cadre d’une passation de pouvoir en douceur du gouvernement expiré.
Un gouvernement formé par l’ancien ministre de l’Intérieur Fathi Bachagha, approuvé par le Parlement siégeant dans l’Est, est en effet en concurrence avec le Cabinet en place dans la capitale, Tripoli, issu des accords politiques parrainés par l’ONU et dirigé par Abdelhamid Dbeibah, qui refuse de céder le pouvoir.
Le premier ministre désigné par le Parlement libyen a annoncé vendredi le retrait de groupes armés qui avaient pris position aux portes de Tripoli pour le soutenir face à l’exécutif en place, après des appels au calme de l’ONU et de Washington.
Des groupes armés loyaux à Fathi Bachagha s’étaient mobilisés jeudi aux entrées de Tripoli, faisant craindre des affrontements avec les forces sous les ordres de M. Dbeibah, alors que le pays tente de s’extirper de plus d’une décennie de chaos politique et de conflits.
Soucieux d’éviter une reprise des hostilités et l’effondrement d’un cessez-le-feu en place depuis octobre 2020, l’émissaire du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Stephanie Williams, et l’ambassadeur des États-Unis, Richard Norland, ont appelé jeudi soir à la retenue.
Les groupes armés « ont préféré ne pas recourir aux armes » et ont effectué « un retrait vers leurs précédentes positions », a annoncé le service de presse de M. Bachagha dans un communiqué diffusé dans la nuit de jeudi à vendredi.
Selon le texte, cette décision a été prise pour « éviter toute effusion de sang » et en réponse « aux demandes de nos partenaires étrangers et régionaux ». Dans un enregistrement diffusé vendredi, M. Bachagha s’est dit « prêt au dialogue », et a affirmé qu’il était « partisan de la paix, pas de la guerre ». Il a ajouté : « Je rassure nos compatriotes à Tripoli qu’il n’y aura pas de guerre. »
M. Norland a indiqué jeudi soir avoir eu des entretiens téléphoniques avec MM. Bachagha et Dbeibah. « J’ai parlé ce soir avec le premier ministre désigné par le Parlement, Fathi Bachagha, et je l’ai félicité pour sa volonté de désamorcer les tensions et de chercher à résoudre les désaccords politiques actuels par la négociation et non pas par la force », a-t-il mentionné dans un gazouillis.
par: Arab Observer