Le Hamas accuse Israël de vouloir faire échouer l’accord de trêve

Le mouvement palestinien Hamas a accusé lundi Israël d’avoir oeuvré pour un effondrement de l’accord de trêve à Gaza, aujourd’hui dans l’impasse.
Les violations de l’accord pendant la première phase prouvent sans l’ombre d’un doute que le gouvernement d’occupation voulait que l’accord s’effondre et a travaillé dur pour y parvenir, a affirmé Oussama Hamdane, un haut responsable du Hamas, dans une déclaration vidéo.
Pour M. Hamdane, les pressions exercées par Israël pour une prolongation de la première phase de l’accord sont une tentative flagrante d’éviter d’entrer dans des négociations pour la deuxième phase.
Dans ce contexte, les récentes décisions du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’adopter la proposition américaine visant à prolonger la première phase de l’accord contredisent ce qui a été convenu, a-t-il ajouté.
La première phase de l’accord, d’une durée convenue de 42 jours, est entrée en vigueur le 19 janvier après 15 mois d’une guerre dévastatrice à Gaza.
Des négociations étaient censées avoir lieu durant cette phase pour négocier la deuxième phase qui prévoit selon le Hamas un cessez-le-feu global et permanent et le retrait complet israélien de Gaza.
Israël, en revanche, souhaite lui faire libérer davantage d’otages dans le cadre d’une prolongation de la première phase, plutôt que passer à la deuxième.
Et le gouvernement de Benjamin Netanyahu ne cesse de répéter qu’il se réserve le droit de reprendre les combats à tout moment pour anéantir le Hamas si celui-ci ne dépose pas les armes.
Dimanche, Israël a dit avoir accepté un compromis américain, rejeté par le Hamas, prévoyant une extension de la première phase de la trêve pendant le ramadan et la Pâque juive, soit jusqu’à la mi-avril.
Le plan américain stipule selon Israël que la moitié des otages israéliens à Gaza, morts et vivants, seraient rapatriés au premier jour de son entrée en vigueur. Les derniers captifs seraient remis « à la fin, si un accord est trouvé sur un cessez-le-feu permanent.
Face au rejet du Hamas, Israël a bloqué dimanche jusqu’à nouvel ordre l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, où sont assiégés quelque 2,4 millions de Palestiniens depuis octobre 2023 par l’armée israélienne.