Le Hezbollah affronte à bout portant l’armée israélienne à Aïta el-Chaab

Le Hezbollah libanais a dit jeudi affronter à bout portant l’armée israélienne à Aïta el-Chaab, village du Liban-Sud frontalier d’Israël, avec des armes automatiques et des missiles.

Dans un communiqué repris par le quotidien libanais L’Orient-Le Jour, le mouvement armé libanais a également annoncé avoir fait des victimes côté israélien après avoir ciblé avec un missile de précision un char Merkava qui tentait d’intervenir en appui aux soldats israéliens dans le village d’Aïta el-Chaab.

Selon une source proche du Hezbollah, Aïta al-Chaab est une des localités qui ont été les plus violemment bombardées depuis que s’est ouvert le front dans le sud du Liban en octobre 2023, le Hezbollah bombardant le nord d’Israël en soutien à son allié le Hamas palestinien à Gaza.

Selon cette source, les forces israéliennes n’ont pas encore réussi à consolider leur percée dans les nombreux villages de la frontière, dont Aïta al-Chaab, où ils tentent de progresser.

Dans ce village, l’armée israélienne a dynamité plusieurs maisons ces derniers jours, selon l’Agence nationale d’information libanaise (Ani) qui a fait état de violents combats à l’aube ce jeudi 24 octobre.

Des hélicoptères ennemis ont atterri sur place à cinq reprises pour évacuer les victimes des combats à Aïta al-Chaab et dans le village voisin de Ramia, a précisé l’Ani.

L’ennemi n’a été en mesure de contrôler totalement ou de s’installer dans aucun village, avait toutefois déclaré lors d’une récente conférence de presse le député du Hezbollah, Hassan Fadlallah. Selon lui, Israël détruit, filme et s’enfuit.

Le ministère libanais de la Santé avait annoncé mercredi un nouveau bilan de 2 574 morts et 12 001 blessés côté libanais, depuis le début des hostilités entre le Hezbollah et l’État hébreu le 8 octobre 2023, soit au lendemain de l’opération Déluge d’Al Aqsa, selon l’agence nationale d’information libanaise, ANI.

Tel Aviv mène depuis le 23 septembre des frappes meurtrières sur la capitale Beyrouth et sa banlieue sud, bastion du Hezbollah, ainsi qu’une incursion au sol dans le sud du Liban, faisant peu de cas des avertissements internationaux et des résolutions de l’Onu.

L’agression israélienne a provoqué le déplacement forcé d’au moins 1 340 000 personnes, dont plus de 400 000 enfants, selon un décompte d’Anadolu basé sur plusieurs communiqués des autorités libanaises et l’Unicef.

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