Le Honduras considère le Hezbollah comme une organisation terroriste

Le Honduras a officiellement désigné lundi le Hezbollah comme une organisation terroriste, quelques jours après une annonce faite en ce sens par son président Juan Orlando Hernandez, saluée notamment par des responsables israéliens.

« Nous déclarons que le Hezbollah est une organisation terroriste et nous l’inclurons dans la liste des personnes et des institutions liées à des actes de terrorisme, ainsi qu’à son financement », a déclaré le vice-ministre de la Sécurité hondurienne, Luis Suazo, selon des propos rapportés par Reuters.

« Demain, journée qui coïncide avec la troisième Conférence ministérielle contre le terrorisme dans l’hémisphère occidental, le Conseil de défense et de sécurité nationale du Honduras désignera le Hezbollah comme organisation terroriste dans le cadre de notre politique de sécurité exprimée dans des actions spécifiques dans l’ensemble de mon gouvernement », avait écrit quelques heures plus tôt M. Hernandez sur son compte Twitter.

Cette annonce avait notamment été saluée par l’ambassadeur d’Israël aux Nations Unies, Danny Danon, qui l’a qualifiée d' »étape importante dans la lutte contre le terrorisme iranien et ses mandataires au Moyen-Orient et dans le monde entier ».

La semaine dernière, le président du Guatemala, Alejandro Giammattei, avait également exprimé son intention de placer le parti chiite sur sa liste des organisations terroristes.

Des observateurs voient dans ces initiatives comme un rapprochement envers les Etats-Unis de Donald Trump et Israël.

Vendredi dernier, le président hondurien avait ainsi annoncé que son gouvernement allait transférer son ambassade en Israël de Tel Aviv à Jérusalem dès qu’Israël ouvrirait une ambassade à Tegucigalpa, lors d’une cérémonie de réception d’un navire de guerre acheté par le Honduras à Israël. Actuellement, la représentation diplomatique israélienne au Honduras est assurée depuis l’ambassade d’Israël au Guatemala.
Le « Parti de Dieu » a été créé en 1982 à l’initiative des Gardiens de la Révolution d’Iran, dans la foulée de l’invasion israélienne du Liban. Seule faction à ne pas avoir abandonné son arsenal militaire à l’issue de la guerre civile libanaise (1975-1990), le Hezbollah s’est imposé à domicile comme une force politique incontournable, siégeant pour la première fois en 2005 au gouvernement. Le mouvement libanais est aussi militairement impliqué dans le conflit qui ravage la Syrie depuis 2011, au côté du pouvoir de Bachar el-Assad.

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