Un nouveau round de négociations pour délimiter les frontières maritimes entre le Liban et Israël
Un nouveau round de négociations entre le Liban et Israël se tient ce mercredi au QG de la FINUL au Sud du Liban. Il s’agira de la 4ème rencontre entre les 2 délégations. Ces négociations visent à délimiter les zones maritimes exclusives des 2 pays.
Un accord serait proche également sur le dossier des frontières terrestres et notamment celui des collines de Kfarchouba. Les négociateurs libanais pourraient présenter de nouvelles idées, comme la prolongation simple de la frontière terrestre ou encore celle d’une ligne suivant la latitude.
Les délégations du Liban et d’Israël se sont retrouvées mercredi à Naqoura (Liban-Sud) pour un nouveau round de négociations afin de délimiter leurs frontières maritimes et lever les obstacles à la prospection d’hydrocarbures, sous l’égide de l’ONU et la médiation des États-Unis.
L’objectif de ces pourparlers, encadrés par les Nations unies et sous médiation américaine, est de permettre aux deux pays ennemis, toujours officiellement en guerre, de s’accorder sur une délimitation commune de leurs zones économiques exclusives.
Le contentieux maritime entre les deux pays concerne une zone de 860 km² qu’Israël conteste. Cependant, selon une source proche de la délégation libanaise, le Liban revendiquerait désormais une superficie maritime pour sa zone économique exclusive (ZEE) de 2 290 km². Officiellement, la teneur des pourparlers reste secrète.
L’engagement du Liban dans les pourparlers s’est cependant fait au prix de revendications beaucoup plus importantes, d’après des informations ayant fuité dans la presse juste avant la deuxième rencontre. Quelque 1.430 km² supplémentaires sont désormais contestés.
Face aux nouvelles revendications libanaises, le directeur général du ministère israélien de l’Energie, Udi Adiri, qui dirige la délégation israélienne, a précisé qu’elles sont irrecevables et que les négociations devaient se limiter à la zone préalablement définie de 860 km².
selon Itzhak Lebanon, diplomate israélien à la retraite, qui connaît bien le Liban pour y avoir passé toute sa jeunesse, une solution serait à l’étude pour le partage futur des ressources. Dans une tribune publiée hier dans le « Jérusalem Post », il dévoile cette « idée bien qu’elle ne soit pas mûre » selon laquelle, « la société française Total », qui mène le consortium chargé par le Liban d’explorer et exploiter dans une petite partie du triangle de 860 km², pourrait extraire le gaz et « le distribuer entre Israël et le Liban, selon une répartition convenue. » Cela donnerait à la France un rôle indirect dans le règlement de ce conflit frontalier.
par: Arab Observer