Le maréchal Haftar: Nous défendrons la Libye contre les envahisseurs turcs
Le maréchal Haftar a déclaré à qu’il défendrait la Libye contre les «envahisseurs turcs» si les pourparlers de paix à Genève échouaient.
Dans un entretien accordé, le commandant de l’Armée nationale libyenne, le maréchal Haftar, a annoncé les mesures qu’il envisageait de prendre en cas d’échec des pourparlers de paix à Genève.
«Si les pourparlers de Genève ne conduisent pas à la paix et à la sécurité dans notre pays, [si, ndlr] les mercenaires ne retournent pas d’où ils viennent, les forces armées accompliront les responsabilités constitutionnelles de protection contre les envahisseurs turcs ottomans», a indiqué M.Haftar.
Ankara et le GNA se servent de la trêve pour transférer des mercenaires
Il a également indiqué que le gouvernement d’union nationale (GNA) et la Turquie avaient utilisé la trêve en Libye pour envoyer à Tripoli des mercenaires de Syrie, des soldats turcs et des terroristes.
«La trêve temporaire est utilisée par la Turquie et par le gouvernement de Sarraj pour le transfert à Tripoli d’une grande quantité de mercenaires de Syrie, de soldats turcs, de terroristes et d’armes par la mer et par les airs. C’est une violation de la trêve. Nous nous réservons le droit de réagir à cette violation», a-t-il déclaré.
L’ANL soutient l’idée de patrouilles maritimes des pays européens pour empêcher la Turquie de fournir des armes au GNA, a souligné M.Haftar.
«L’UE doit jouer son rôle dans le contrôle de la fourniture d’armes aux mercenaires terroristes syriens et turcs amenés à Tripoli via la Turquie. Nous soutenons la présence de patrouilles maritimes européennes qui empêcheront la Turquie de continuer à fournir des armes et à transporter des mercenaires à Tripoli», a-t-il déclaré.
Le maréchal a en outre appelé au respect des accords de Berlin, dont le principal résultat a été un appel à un cessez-le-feu en Libye et l’obligation de s’abstenir d’intervenir dans le conflit, en observant l’embargo sur la fourniture d’armes pour les parties.
Après le renversement et le meurtre du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi en 2011 sous l’impulsion de la France, la Libye a cessé, de fait, de fonctionner en tant qu’État unique. Le pays traverse actuellement une période de dualité du pouvoir. Le gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj, soutenu par les Nations unies et l’Union européenne, siège à Tripoli. Dans le même temps, un parlement élu par le peuple s’est installé dans l’est de la Libye, à Tobrouk. Les autorités de l’est du pays sont sous la protection de l’Armée nationale libyenne du maréchal Haftar.