Le ministère russe de la Défense nie les allégations turques
Le ministère russe de la Défense a nié les informations d’Ankara selon lesquelles les chasseurs turcs F-16 avaient effectué des frappes contre l’armée syrienne à Idlib ce 3 février, tuant entre «30 et 35» militaires.
Ankara n’a pas bombardé les positions de l’armée syrienne à Idlib, a annoncé dans un communiqué le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie qui fait partie du ministère russe de la Défense.
«Les avions des forces aériennes de la Turquie n’ont pas violé la frontière syrienne, les frappes contre les positions des forces syriennes n’ont pas été signalées», a annoncé le document.
La Défense a ajouté que l’espace aérien au-dessus de la zone de désescalade d’Idlib est surveillé en permanence par les Forces aérospatiales russes.
Plus tôt dans la journée, Recep Tayyip Erdogan avait annoncé qu’entre «30 et 35» soldats syriens avaient été tués lors des frappes effectuées par des chasseurs F-16 turcs et des tirs d’artillerie à Idlib le 3 février.
Selon lui, la Turquie avait riposté après que quatre de ses soldats ont été tués et neuf autres blessés à Idlib par des tirs d’artillerie de l’armée syrienne. Par la suite, le bilan s’est alourdi à six morts.
D’après un communiqué du ministère turc de la Défense cité par des agences de presse , Ankara a envoyé des militaires en renfort dans la région pour éviter l’escalade à Idlib. Le ministère a affirmé que leur déploiement avait été arrangé à l’avance. Mais en défit de ce fait, ils ont été ciblés par des tirs d’artillerie en provenance de l’armée syrienne, précise le communiqué.
Lors des négociations à Astana en mai 2017, quatre zones de désescalade en Syrie ont été convenues, dont Idlib qui reste hors du contrôle des autorités syriennes contrairement aux trois autres.
Les troupes gouvernementales syriennes ont intensifié ces dernières semaines leurs attaques contre Idlib. Elles sont parvenues à prendre le contrôle de dizaines de sites, dont la ville stratégique de Maarat Al-Nouman, dans le sud du gouvernorat. Elle abritait un avant-poste des radicaux du Front al-Nosra.