Le ministre éthiopien de la justice prévient que son pays fait face à un danger existentiel
Dans le sillage de l’escalade militaire en Éthiopie, les appels internationaux au calme et à éviter un bain de sang ont été renouvelés, avant que l’Armée de libération oromo (OLA), alliées au Front de libération du Tigré, ne prend d’assaut la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, tandis que le ministre éthiopien de la Justice, Gideon Timothos, a prévenu que son pays faisait face à un danger existentiel.
Le Conseil européen a appelé les parties éthiopiennes à cesser immédiatement le feu et à engager des négociations inconditionnelles, en liaison avec l’arrivée de l’envoyé américain dans la Corne de l’Afrique, Jeffrey Feltman, à Addis-Abeba, aujourd’hui jeudi.
L’ambassade américaine à Addis-Abeba a déclaré sur son site Internet qu’elle avait autorisé le départ volontaire d’employés gouvernementaux non essentiels et de membres de leur famille en raison du conflit armé en Éthiopie.
Cette escalade du conflit en Ethiopie survient alors que la Commission éthiopienne des droits de l’Homme (EHRC) et le Haut-commissariat de l’Onu pour les droits de l’Homme viennent de publier un rapport d’enquête sur les violations graves des droits humains, perpétrées depuis un an par les parties impliquées.
Le ministre éthiopien de la Justice, Gideon Timothy, a averti que le pays fait face à une réelle menace existentielle, tant au niveau de son unité qu’au niveau de sa souveraineté.
Il a ajouté : « Nous ne pouvons ni résoudre le problème ni contrôler adéquatement la situation par le biais du système d’application de la loi et du cours normal des affaires… Cette annonce a été faite afin que les institutions de sécurité et de renseignement ainsi que les citoyens puissent éliminer la menace imminente dans manière ordonnée et robuste. »
Gedion Timotheos, ministre éthiopien de la Justice, explique ainsi que « l’état d’urgence peut ordonner aux citoyens dont l’âge est adapté au service militaire et qui sont en possession d’armes à feu de suivre une formation militaire et d’accepter les ordres de missions. S’ils ne sont pas en mesure d’accepter cet ordre pour diverses raisons, ils ont la possibilité de remettre temporairement leurs armes à feu au gouvernement.
En outre, l’état d’urgence peut imposer un couvre-feu dans tout ou partie du pays, notamment dans les villes. Il peut également entraîner la fermeture ou l’arrêt de tout moyen de communication et de transport public. »
La chute d’Addis Abeba serait imminente, c’est en tout cas ce qu’affirme l’Armée de libération oromo (OLA), alliée du TPLF, le Front de libération du peuple du Tigré. Les deux groupes armés revendiquent la prise de villes à environ 320 kilomètres de la capitale éthiopienne et disent vouloir renverser le régime en place.
par: Arab Observer