Le ministre italien des Affaires étrangères averti le GNA contre l’escalade militaire à Syrte

Mercredi, le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio a mis en garde le gouvernement d’al-Sarraj à Tripoli, soutenu par le régime turc, contre toute escalade militaire pour pénétrer dans la ville libyenne de Syrte.
Cela s’est produit lors d’une conférence de presse tenue par Luigi Di Maio, après son retour d’une visite d’une journée dans la capitale libyenne, Tripoli.

Le ministre italien des Affaires étrangères Luigi di Maio, en visite mercredi à Tripoli, a appelé à la fin des interventions étrangères dans le pays en guerre.
Luigi Di Maio a souligné « la nécessité de la reprise du processus politique et la fin des ingérences étrangères négatives » en Libye, selon le communiqué.

« L’Italie va s’assurer que l’opération Irini est géographiquement équilibrée et fonctionne efficacement », a indiqué M. Di Maio à des journalistes à son retour à Rome. Il a ajouté que le dialogue « entre l’Italie et la Libye n’a jamais cessé, même aux pires moments de la pandémie »,et que la Libye « est notre priorité en termes de politique étrangère et de sécurité nationale ».
M. al-Sarraj, dont le gouvernement a reçu des armes turques par voie maritime, a critiqué à plusieurs reprises l’opération Irini qui favorise selon lui le maréchal Haftar qui obtient lui des armes par voies terrestre et aérienne.

Mercredi, le ministre italien des Affaires étrangères s’est rendu à Tripoli pour discuter de l’évolution de la crise libyenne.
La visite intervient un jour après une réunion d’urgence des ministres arabes des Affaires étrangères pour discuter de la crise libyenne et de l’élaboration d’une vision arabe commune pour contrer les ambitions turques.

Les ministres arabes des Affaires étrangères ont décidé à l’unanimité de rejeter et d’empêcher l’ingérence étrangère en Libye, et le cessez-le-feu immédiat.

La visite de Di Maio à Tripoli intervient également quelques jours après que l’Égypte a averti que toute avancée des pro-GNA vers Syrte pourrait entraîner une intervention « directe » du Caire, des propos considérés comme une « déclaration de guerre » par le GNA.

Plongée dans le chaos depuis 2011, la Libye est divisée en deux camps rivaux entre le gouvernement de Fayez al-Sarraj, qui siège à Tripoli et l’ANL dirigé par le maréchal Khalifa Haftar, dans l’Est.

par: Arab Observer

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