Le régime turc s’apprête à lancer une nouvelle agression militaire sur le nord de la Syrie
Deux responsables turcs ont révélé que leur pays se prépare à la possibilité de lancer une nouvelle action militaire contre les Forces démocratiques syriennes dans le nord de la Syrie si les pourparlers connexes avec les États-Unis et la Russie échouent.
Un haut responsable a déclaré à « Reuters » qu' »il est nécessaire de nettoyer les zones du nord de la Syrie, notamment la zone de Tel Rifaat, d’où des attaques contre nous sont lancées en permanence », faisant référence aux attaques lancées par les Kurdes.
Après la mort de deux policiers turcs dans le nord de la Syrie, Ankara ne compte pas laisser cette attaque impunie.
Très remonté, Mevlut Cavusoglu, le chef de la diplomatie turque, a déclaré que la Turquie ferait ce qui est nécessaire pour sa sécurité.
Le Président Erdogan avait accusé le YPG kurde (Unités de protection du peuple), branche militaire du PYD (parti de l’union démocratique), d’être responsable de cet attentat, martelant qu’il était « la goutte d’eau finale ».
Interrogé sur la situation en Syrie et les attaques terroristes perpétrées contre les forces turques ainsi que le territoire turc, Erdogan a affirmé : « Notre lutte en Syrie avancera désormais d’une manière beaucoup plus différente. Nous mènerons toute lutte nécessaire contre les organisations terroristes, les groupes soutenus par les États-Unis et les forces du Régime. Nous sommes déterminés à réaliser cela. »
Erdogan a rappelé que les États-Unis soutiennent les terroristes du PYD/PKK.
Les États-Unis et la Russie ont déclaré que ces terroristes seraient emmenés à 30 km de la frontière, les États-Unis et la Russie sont responsables des récents attentats. Ils n’ont pas tenu leurs promesses et ces terroristes sont toujours là », a affirmé le ministre turc des Affaires étrangères.
Erdogan s’entretiendra avec le président russe Vladimir Poutine après des entretiens avec Biden, s’il n’y a pas de résultat diplomatique et que le Parti de l’Union démocratique kurde ne quitte pas ces zones, le processus semble inévitable, pointant du doigt Tal Rifaat et plusieurs autres sites, selon Reuters.
Depuis 2016, la Turquie a en effet lancé trois opérations militaires en Syrie, la première, intitulée Bouclier de l’Euphrate, en août 2016, visait à déloger les forces kurdes à la frontière, la seconde Rameau d’Olivier en janvier 2018, a permis aux forces turques de s’implanter militairement en Syrie en prenant la zone stratégique d’Afrine en mars 2018, la troisième opération, intitulée Source de paix , était le prolongement de la seconde.
Les régions du nord de la Syrie vivent dans une atmosphère tendue, notamment le long des fronts séparant les »Forces démocratiques syriennes » et les forces du régime turc et les factions armées qui lui sont fidèles.
L’avenir des Kurdes syriens, pris en étau entre les promesses de Washington, les menaces d’Ankara et la volonté de Damas de recouvrer son intégrité territoriale de Damas, semble donc plus que jamais incertain.
par: Arab Observer