Le pape condamne la cruauté de la guerre à Gaza, Israël réagit

Alors que le pape François avait condamné samedi 21 décembre, la cruauté d’Israël dans la bande de Gaza après une frappe sur une habitation civile, l’État hébreu a réagi dans un communiqué en dénonçant des propos décevants et déconnectés du contexte réel. Ce qui n’a pas empêché François, le lendemain lors de la prière de l’Angélus, de réitérer sa condamnation.

Le pape François a réitéré, dimanche 22 décembre lors de la prière de l’Angélus, sa condamnation des actions de Tsahal sur le Territoire palestinien en ces termes : c’est avec douleur que je pense à Gaza, à tant de cruauté, aux enfants mitraillés, aux bombardements d’écoles et d’hôpitaux.

Son propos n’a pas tardé à faire réagir l’État hébreu; Hier, des enfants ont été bombardés. C’est de la cruauté, ce n’est pas la guerre. Je tiens à le dire parce que cela me touche au cœur, avait déclaré samedi 21 décembre le pape François lors de ses traditionnels vœux devant la Curie romaine, réagissant alors à une information donnée la veille par le porte-parole de la Défense civile de la bande de Gaza, Mahmoud Bassal.

Selon ce dernier, une frappe israélienne à Jabaliya, à l’extrémité nord de la bande de Gaza, aurait atteint une habitation civile et fait dix martyrs au sein de la famille Khalla. Toutes les personnes tuées sont de la même famille, dont sept enfants, le plus âgé ayant six ans, avait-il précisé, en faisant par ailleurs état de 15 blessés.

De son côté, l’armée israélienne a affirmé que le bilan communiqué par la Défense civile à Gaza ne concorde pas avec les informations en sa possession. Les forces israéliennes ont frappé plusieurs terroristes qui opéraient dans une structure militaire du mouvement islamiste palestinien Hamas et représentaient une menace, a-t-elle assuré.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a réagi aux propos du pape et dénoncé des remarques particulièrement décevantes car elles sont déconnectées du contexte réel et factuel de la lutte d’Israël contre le terrorisme djihadiste. Dans un communiqué, le ministère des affaires étrangères israélien écrit : les critiques devraient être uniquement adressées aux terroristes, pas à la démocratie qui se défend face à eux. Il faut en finir avec les deux poids, deux mesures, et la mise à l’index de l’État hébreu et de son peuple.

Le pape François appelle à la paix depuis l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et la campagne de représailles israéliennes à Gaza. Ces dernières semaines, il a durci ses propos contre l’offensive israélienne. Fin novembre, il avait affirmé que l’arrogance de l’envahisseur l’emporte sur le dialogue en Palestine, une position rare qui tranche avec la tradition de neutralité du Saint-Siège. Dans son livre L’espérance ne déçoit jamais. Pèlerins vers un monde meilleur publié en novembre, il a appelé à une étude minutieuse pour déterminer si la situation à Gaza correspond à la définition technique du génocide. Des propos qui avaient déjà suscité la colère d’Israël.

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