Le pape François appelle à cesser les violences et les extrémismes en Irak

Le pape François est arrivé, vendredi, en Irak pour une visite historique, malgré un contexte marqué par les violences et les restrictions sanitaires. Lors de cette première visite papale, le souverain pontife a délivré un discours de paix, invitant à ce que cessent les « violences », les « extrémismes » et les « intolérances ».

Le pape  est arrivé, vendredi 5 mars, en Irak. Une première pour un souverain pontife dans ce pays ravagé par les guerres et désormais confronté à la pandémie.

Le président irakien Barham Saleh a accueilli le pape François en « invité apprécié », tandis que le souverain pontife argentin disait avoir « attendu longtemps » sa visite, la première de l’histoire d’un pape en Irak, qui abrite l’une des plus anciennes communautés chrétiennes au monde.

« Que se taisent les armes ! Que la diffusion en soit limitée, ici et partout ! », a lancé, vendredi, le pape François en Irak, pays déchiré depuis 40 ans par la violence.

« Que cessent les intérêts partisans, ces intérêts extérieurs qui se désintéressent de la population locale. Assez de violences, d’extrémismes, de factions, d’intolérances ! », a martelé le souverain pontife.

Le pape François a également appelé à « lutter contre la plaie de la corruption, les abus de pouvoir et l’illégalité » au début de sa visite en Irak, l’un des pays les plus corrompus au monde.

Le pape François a notamment dénoncé les « barbaries insensées » du groupe État islamique en 2014 contre la minorité yazidie, dont des milliers de femmes ont été réduites à l’esclavage sexuel. « Je ne peux pas ne pas rappeler les Yazidis, victimes innocentes de barbaries insensées et inhumaines, persécutés en raison de leur appartenance religieuse dont l’identité même et la survie ont été menacées », a-t-il dit dans un discours aux autorités irakiennes.

Il a, en outre, plaidé devant les autorités irakiennes pour que « personne ne soit considéré comme citoyen de deuxième classe » dans un pays musulman où les chrétiens ne sont plus que 1 % des 40 millions d’habitants. « Il est indispensable d’assurer la participation de tous les groupes politiques, sociaux et religieux, et de garantir les droits fondamentaux de tous les citoyens », a-t-il ajouté.

Le pape François entamera ensuite en voiture blindée ou en avion un voyage sans bain de foule, « virtuel » pour les Irakiens qui le suivront à la télévision. Bagdad a assuré avoir pris toutes les mesures de sécurité « terrestres et aériennes » pour cette visite.

par: Arab Observer

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