Le Parlement israélien a été dissous
La Knesset, le Parlement israélien, a été dissoute mardi soir 22 décembre suite à l’absence d’un accord sur le budget. Les Israéliens sont donc appelés aux urnes une nouvelle fois. Des élections législatives devraient se tenir en mars prochain, Ce sera le quatrième scrutin en moins de deux ans.
En début de soirée mardi, aucune nouvelle proposition n’avait été soumise aux parlementaires pour éviter de nouvelles élections, et aucun bruit ne circulait sur un possible compromis de dernière minute dans ce compte à rebours électoral. « Il y a une loi qui dit que la Knesset se dissout sur le coup de minuit », faute d’accord sur le budget, a fait savoir Uri Michael, le porte-parole de la Knesset, le Parlement israélien.
« Après minuit, il n’y a plus d’option (…) la Knesset va se dissoudre et rien ne pourra plus être fait » pour éviter des élections, avait expliqué Yohanan Plessner, président de l’Institut démocratique d’Israël, un centre d’analyse basé à Jérusalem, dans l’après-midi à l’Agence France-Presse.
« Israël mérite la médaille d’or de l’instabilité politique », commente le politologue israélien Yohanan Plesner. Lors d’une conférence en ligne, mardi à Jérusalem, ce fin connaisseur de la vie politique israélienne explique : « c’est Benjamin Netanyahu qui est à l’origine de cette nouvelle crise ». Et il enfonce le clou : « la situation ne pourra jamais s’arranger tant qu’il restera au pouvoir ».
Mais le problème est justement que Benyamin Netanyahu, préfère convoquer de nouvelles élections et tenter de se maintenir au pouvoir, plutôt que de céder sa place à la tête de l’exécutif en 2021, comme convenu dans l’accord de gouvernance conclu avec ses rivaux il y a quelques mois.
Son ancien ministre de l’intérieur Gideon Saar a annoncé ce mois-ci la création de sa propre formation, Tikva Hadasha (« Nouvel espoir » en français), ouvertement à droite, et déjà créditée de la deuxième place selon de récents sondages.
Le Likoud reste pour l’heure en tête des intentions de vote, mais l’apparition de ce nouveau parti et la montée de la formation de droite radicale Yamina d’un autre ancien ministre, Naftali Bennett, grignotent des voix à M. Nétanyahou, qui pourrait se retrouver après ce énième scrutin sans suffisamment de partenaires pour se maintenir au pouvoir.
par: Arab Observer