Le parquet tunisien détient plusieurs dirigeants syndicaux corrompus
Le ministère public tunisien a décidé de détenir des dirigeants du syndicat de la sécurité, accusés de saisir les fonds de leurs membres et de les utiliser illégalement, lors des dernières tensions au sein de l’establishment de la sécurité en Tunisie.
Le ministère tunisien de l’Intérieur a annoncé, dans un communiqué, que les résultats des audits financiers et des recherches publiés par la première division centrale de recherche de l’administration générale de la garde nationale à El Aouina, avec l’aide d’experts de l’Autorité générale de surveillance financière, qui sont poursuivies contre des membres du bureau exécutif d’un syndicat de sécurité, et autorisées par le Parquet Général près le Pôle Judiciaire Economique et Financier, ont abouti à une suspicion d’emploi illégal de l’argent des participants, diverses pratiques frauduleuses, sur un à grande échelle, et la manipulation des capacités du syndicat, qui peuvent atteindre 134 millions de dinars.
Le ministère a ajouté que les enquêtes ont également prouvé « le soupçon de créer de fausses demandes de paiement, de gonfler des factures, d’effectuer des virements bancaires non justifiés et suspects vers des comptes privés de médiateurs qui sont des parents et des connaissances de membres du bureau exécutif, qui ont été employés pour justifier faussement des dépenses fictives et les présenter faussement comme rencontrant des services professionnels ou sociaux, les saisissant, et effectuant des retraits d’espèces pour des sommes importantes, dont le sort restait inconnu.
Le Ministère a indiqué que le Parquet a décidé de retenir 9 personnes parmi les personnes impliquées, dont des membres du Bureau exécutif et des médiateurs, soulignant qu’il poursuivra son soutien à un véritable travail syndical garantissant les droits et les intérêts des personnes impliquées dans un cadre participatif et conformément aux textes légaux et aux contrôles.
Cette arrestation aggraverait les tensions au sein de l’establishment de la sécurité en Tunisie, qui vit depuis des mois un différend entre les syndicats de la sécurité et le ministre de l’Intérieur, après la décision de ce dernier d’empêcher le prélèvement des cotisations des syndiqués sur les salaires des agents de sécurité personnel, dans une démarche que les syndicats ont rejetée et considérée comme une tentative de l’autorité de tarir ses sources financières en vue de sa solution et l’abolition des syndicats.
par: Arab Observer