Un responsable américain accuse le Pentagone d’avoir dissimulé des informations nécessaires afin de comprendre l’effondrement de la chute du gouvernement afghan
L’inspecteur général américain pour la reconstruction de l’Afghanistan, John Sopko, a accusé le département d’État et le Pentagone d’avoir caché des informations nécessaires au Congrès et à l’opinion publique du pays afin de comprendre l’effondrement de la chute du gouvernement afghan à la mi-août.
Le département d’État et le Pentagone ont supprimé des informations nécessaires pour comprendre l’effondrement de l’ancien gouvernement afghan et de son armée, ainsi que le retrait chaotique des troupes américaines, a dénoncé hh le responsable d’un organe de surveillance du gouvernement des États-Unis.
Le département d’État avait demandé à ce que « certains rapports soient temporairement supprimés pour effacer les informations d’identification et protéger l’identité des Afghans ».
« L’image complète de ce qui s’est passé en août et tous les signes avant-coureurs qui auraient pu prédire le résultat ne seront révélés que si les informations que les départements de la Défense et de l’État ont déjà restreintes à la publication sont rendues disponibles », a déclaré John Sopko, l’inspecteur général spécial pour la reconstruction de l’Afghanistan (SIGAR).
Mais il « n’a jamais été en mesure de décrire des menaces spécifiques contre des individus qui auraient été évoqués dans nos rapports », a indiqué M. Sopko.
Le Département d’État, a-t-il poursuivi, a par ailleurs récemment demandé la suppression de quelque 2.400 éléments accessibles sur le site Web de SIGAR.
Le Pentagone avait de son côté « interdit depuis 2015 la publication d’une série de données prétendument à la demande de l’ancien gouvernement Ghani », a-t-il ajouté, précisant que le Congrès l’avait chargé d’enquêter sur l’effondrement du gouvernement afghan soutenu par les États-Unis.
Or la plupart de ces informations, y compris les données sur les victimes et les effectifs des unités, étaient « tout ce que vous aviez besoin de savoir pour déterminer si les forces de sécurité afghanes étaient une véritable force de combat ou un château de cartes », a affirmé M. Sopko.
De nombreuses critiques avaient déjà été adressées à l’administration américaine concernant sa gestion du dossier afghan, le retrait chaotique des forces étrangères dans la capitale, Kaboul, ainsi que l’effondrement rapide de l’armée contre les talibans malgré des milliards de dollars dépensés dans ce pays en plus qu’il y a 20 ans.
par: Arab Observer