Le Pentagone: le déploiement de troupes américaines et l’envoi de matériel pour renforcer les défenses antiaériennes saoudiennes
Donald Trump a approuvé le déploiement de troupes américaines pour renforcer les défenses antiaériennes saoudiennes après les attaques subies par le groupe pétrolier saoudien Aramco, que Washington impute à l’Iran, a annoncé vendredi le Pentagone.
Le déploiement impliquera un nombre modéré de troupes et sera principalement défensif, a précisé le Pentagone. Le général Joseph Dunford, chef d’état-major des armées des Etats-Unis, a déclaré pour sa part que ce déploiement ne concernerait pas des milliers de soldats, sans fournir plus de détails.
«Ce déploiement renforcera la défense aérienne et antimissile du royaume contre les infrastructures militaires et civiles cruciales», a déclaré un porte-parole du ministère, Jonathan Hoffman, cité .
Et d’appeler «d’autres pays» à «contribuer à un effort international visant à renforcer la défense de l’Arabie saoudite».
La décision de principe avait été annoncée vendredi, mais on ne connaissait pas le détail de ce transfert, qui s’avère plus limité que certains membres de l’administration américaine interrogés ne le pensaient.
Selon ces derniers, le Pentagone envisageait de maintenir un porte-avions à demeure dans le Golfe, alors que la rumeur annonce le départ imminent de l’USS Abraham Lincoln et de son groupe naval, qui s’y trouvent depuis le printemps.
L’attaque du 14 septembre a été revendiquée par les rebelles pro-iraniens Houthis, qui tiennent une bonne part du Yémen, mais Washington et Ryad l’ont imputée à l’Iran.
Donald Trump a annoncé vendredi l’instauration de sanctions contre la Banque centrale d’Iran, près d’une semaine après les attaques, qui ont privé l’Arabie saoudite de la moitié de ses capacités de production et entraîné une brusque envolée des cours du pétrole.
L’armée américaine ajoute dans un communiqué que d’autres moyens, notamment deux batteries de missiles Patriot supplémentaires et un système de défense de haute altitude (THAAD) sont prêts à être déployés en cas de crise.
Interrogé sur l’hypothèse d’une intervention militaire contre la République islamique, le président a répondu que les Etats-Unis étaient toujours prêts et que l’option militaire était une possibilité.