Le Premier ministre arménien démissionne
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a annoncé dimanche qu’il démissionnait tout en continuant d’exercer ses fonctions par intérim jusqu’aux législatives anticipées de juin, qui visent à sortir le pays de la crise politique.
Je démissionne aujourd’hui de mon poste de Premier ministre avant les élections, a annoncé le chef du gouvernement sur sa page Facebook.
Nikol Pachinian est très critiqué pour avoir signé en novembre un accord de cessation des hostilités très défavorable à son pays.
L’Arménie est dans une impasse politique depuis sa défaite cinglante dans le conflit qui l’a opposée à l’Azerbaïdjan à l’automne 2020 pour le contrôle de l’enclave du Nagorny Karabakh. L’opposition a réclamé pendant des mois le départ de Nikol Pachinian, qu’elle dénonce comme un traître.
Après cette annonce, tous les membres du son gouvernement ont présenté à leur tour leur démission, comme l’exige la loi en Arménie. Le Premier ministre a cependant indiqué qu’il continuerait d’exercer ses fonctions à par intérim jusqu’aux législatives anticipées du 20 juin.
La veille de sa démission, le Premier ministre a eu une conversation avec le Président français, indique le site du gouvernement arménien dans un communiqué.
Le Premier ministre arménien a salué le rôle de la France dans la reconnaissance internationale du génocide arménien, qui est l’une des étapes importantes pour exclure de telles tragédies à l’avenir.
Ils ont discuté de la situation dans le Caucase du Sud et du règlement du conflit du Haut-Karabakh dans le cadre de la coprésidence du Groupe de Minsk auprès de l’OSCE.
Ce cessez-le-feu avait été négocié alors que la situation était catastrophique pour l’Arménie, acculée et poussée à la retraite sur plusieurs fronts tandis que l’armée azerbaïdjanaise menaçait la capitale du Nagorny Karabakh.
Porté au pouvoir en 2018 par une révolution populaire dénonçant la corruption des élites post-soviétiques, Nikol Pachinian a accentué la colère fin février en décidant de limoger plusieurs hauts responsables militaires, les accusant d’avoir voulu fomenter un coup d’Etat.
par: Arab Observer