Le président chilien a déclaré l’état d’urgence à Santiago

Le président chilien Sebastian Pinera a déclaré l’état d’urgence à Santiago et a confié à un militaire la responsabilité d’assurer la sécurité après des violences, vendredi, nées de protestations contre l’augmentation des prix des transports.

Le président chilien Sebastian Pinera a déclaré l’état d’urgence à Santiago, samedi 19 octobre, alors que des manifestations contre la hausse du prix du titre de transport ont basculé dans la violence vendredi et provoqué le chaos dans la capitale du Chili, où l’intégralité des stations de métro ont été fermées.
Des contestataires vêtus de noir ont vandalisé des commerces, incendié plusieurs stations de métro et mis feu à un bus vendredi après-midi à l’heure de pointe dans les transports publics, selon des témoins, des images de télévision et les réseaux sociaux.
« Lors des prochains jours, notre gouvernement appellera au dialogue (…) afin de soulager les souffrances des personnes affectées par l’augmentation des prix », a dit Sebastian Pinera lors d’une allocution télévisée, indiquant vouloir invoquer une loi spéciale pour poursuivre en justice les « criminels » responsables des dégâts causés dans tout Santiago.

Les frustrations à l’égard de la hausse du coût de la vie dans la capitale ont alimenté les tensions politiques, provoquant des appels multiples à la réforme – qu’il s’agisse des impôts, du code du travail ou du système des retraites.
Lycéens et étudiants ont initié le mouvement de contestation après que le gouvernement a relevé le 6 octobre le coût du titre de transport, citant comme motifs la hausse du coût de l’énergie et la faiblesse de la devise nationale, le peso.
Le mouvement a basculé dans la violence vendredi après-midi, poussant les autorités à décider de la clôture de l’ensemble des 136 stations de métro de Santiago. Aucun train ne circulera durant le week-end, ont prévenu les autorités, du fait des « dégâts importants » rendant impossibles les opérations normales.

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