Le président chypriote: La situation est très dangereuse en raison des l’agressivité d’Ankara
Le président chypriote, Nicos Anastasiades, s’est dit « inquiet » vendredi du contexte « très volatil » en Méditerranée orientale autour de la délimitation des frontières maritimes et des prospections gazières, dû selon lui à l’agressivité d’Ankara, et a exhorté au « dialogue ».
« La situation est très sérieuse, dangereuse », en raison des « provocations », des « violations de la loi internationale », « de la loi maritime internationale » et « de notre propre zone économique exclusive » par Ankara, a affirmé Nicos Anastasiades depuis le palais présidentiel, à Nicosie.
« Il y a une agressivité de la Turquie, avec en réalité l’intention de prendre le contrôle de l’ensemble de la zone, et nous assistons en conséquence à une tension croissante. La situation est très volatile et inquiétante », a déclaré M. Anastasiades.
Le président chypriote a en conséquence appelé « l’ONU et la communauté internationale à prendre les mesures nécessaires face à ces sérieux défis », et « à recourir à tous les moyens pour accentuer la pression sur la Turquie », afin que celle-ci « cesse ses activités illégales ».
Le président chypriote a noté qu’il aborderait le sujet lors du sommet EuroMed rassemblant sept pays européens jeudi et vendredi prochains en Corse (France).
« Les sanctions ne sont pas notre objectif, a assuré Nicos Anastasiades, notre but est, par le dialogue, de parvenir à un règlement en tout point conforme à la loi internationale. »
Les tensions sont fortes en Méditerranée orientale autour des prospections gazières et de la délimitation des frontières maritimes, impliquant tous les pays de la zone, parmi lesquels la Grèce, Chypre et la Turquie.
Fin août, ces tensions se sont encore exacerbées entre Ankara et Athènes, qui ont effectué des manoeuvres militaires rivales, la première avec les Etats-Unis puis la Russie, la seconde avec la France, Chypre et l’Italie.
L’UE a de son côté menacé la Turquie de nouvelles sanctions, tout en incitant au dialogue: vendredi, son chef de la diplomatie, Charles Michel, a émis l’idée d’une « conférence multilatérale sur la Méditerranée orientale ».
par: Arab Observer