Le président français: Ankara respecte les actions et non les mots
Le président français Emmanuel Macron a une fois de plus exprimé la solidarité de son pays à la Grèce, affirmant vendredi qu’il avait adopté une position ferme concernant les actions de la Turquie en Méditerranée orientale pour fixer des lignes rouges car Ankara respecte les actions et non les mots.
«En matière de souveraineté méditerranéenne, je dois être cohérent dans les actes et les paroles. Je peux vous dire que les Turcs ne considèrent et respectent que cela. Si vous dites des mots qui ne sont pas suivis d’actes… Ce que la France a fait cet été était important: c’est une politique de ligne rouge.
Il a évoqué les manœuvres franco-italo-grecques menées cette semaine dans le secteur, après le lancement d’une campagne turque de prospection gazière jugée illégale par Athènes.
Le président français a indiqué que : « Donc nous avons eu un rôle utile », « L’Allemagne et d’autres partenaires sont en train de nous rejoindre pour voir que l’agenda turc pose problème », a poursuivi Emmanuel Macron. « De temps en temps il est utile d’avoir la France qui dit les choses que les autres n’osent pas dire. »
Le président français a qualifié les actions de la Turquie de «provocantes» et a ajouté: «Je ne pense pas que ces dernières années la stratégie turque soit une stratégie d’un allié de l’OTAN… Vous avez un pays qui remet en question les zones économiques exclusives de deux membres de l’Union européenne. »
Il a déclaré que son intention était de lancer un dialogue positif avec la Turquie, mais sous «conditions», y compris le respect de la souveraineté de nos États membres.
Le ministre des Affaires étrangères de l’UE, Josep Borrell, a appelé la Turquie à s’abstenir de toute action unilatérale, exhortant Ankara à engager des pourparlers avec le bloc.
Il a ajouté qu’il y avait un accord pour imposer des restrictions à la Turquie, tandis que le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a déclaré que les sanctions doivent être discutées lors d’un sommet de l’UE en septembre.
Dans un contexte de tensions croissantes entre la Turquie et la Grèce, la France a averti Ankara que la Méditerranée orientale ne pouvait pas constituer « un terrain de jeu » pour des « ambitions » nationales.
Emmanuel Macron avait précédemment affirmé que la politique menée par Recep Tayyip Erdogan était «une politique expansionniste qui mêle nationalisme et islamisme, qui n’est pas compatible avec les intérêts européens» et est un «facteur de déstabilisation».
par: Arab Observer