Le président irakien nomme Mohammed Allawi pour former un nouveau gouvernement

Le président irakien Barham Saleh a officiellement nommé samedi Mohammed Allawi pour former le nouveau gouvernement, ont rapporté les médias locaux.

L’ancien ministre irakien des Télécommunications Mohammed Allawi a annoncé samedi sur Twitter avoir été nommé Premier ministre par le président Barham Saleh, après des semaines de crise pour choisir un chef du gouvernement. Aucune annonce officielle n’a été faite par le président ou les institutions gouvernementales.

Sa désignation intervient deux mois après la démission de son prédécesseur Adel Abdel Mahdi début décembre sous la pression d’un mouvement de contestation inédit accusant la classe politique d’incompétence et de corruption depuis le 1er octobre. Une partie des manifestants avait toutefois rejeté ces derniers jours le nom de M. Allawi, pressenti pour être choisi pour former le gouvernement.
Dans une vidéo publiée sur Twitter, M. Allawi, 65 ans, a indiqué avoir été nommé par M. Saleh pour former un nouveau gouvernement et qu’il tiendrait en compte les demandes des manifestants.
« Après avoir été nommé (…) pour former un nouveau gouvernement, j’aimerais m’adresser à vous en premier », a-t-il dit en dialecte irakien, s’adressant aux protestataires.

« Je vous demande de poursuivre les manifestations, car si vous n’êtes pas avec moi, je serai seul et je ne pourrai rien faire », a-t-il indiqué. « Si les blocs politiques tentent de m’imposer leurs candidats, je sortirai, viendrai vous parler, et je rejetterai cette nomination », a-t-il ajouté.

Selon la Constitution, M. Allawi a un mois pour former son cabinet, qui devra être approuvé par un vote de confiance au Parlement.
En Irak, les gouvernements sont habituellement formés après un consensus entre rivaux politiques, à l’issue d’âpres négociations pour se partager les portefeuilles importants.

Depuis octobre, les manifestations ont été émaillées par des violences ayant fait plus de 480 morts, majoritairement des manifestants, selon un décompte  établi à partir de bilans de sources de sécurité et médicales.

La représentante spéciale de l’ONU en Irak, Jeanine Hennis-Plasschaert, avait récemment sommé à plusieurs reprises les politiciens de trouver des solutions « de toute urgence nécessaires » pour « sortir de l’impasse ».

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