Le président serbe met l’armée en état d’alerte maximale
Le Président serbe Aleksandar Vucic a ordonné à l’armée et à la police de se mettre en état d’alerte maximale, à partir de la nuit du 27 décembre.
« Je dois vous informer que nous nous trouvons effectivement dans une situation difficile, mais nous ferons tout notre possible, nous veillerons à préserver la paix et la stabilité, et à protéger notre peuple dans le nord du Kosovo. Quand les Albanais (du Kosovo) auront été armés et qu’ils auront renforcé leur capacité de combat, je prendrai toutes les mesures nécessaires pour protéger notre nation, pour protéger la Serbie », a déclaré le président serbe Aleksandar Vucic.
L’armée serbe était en état d’alerte renforcée lundi soir après les récentes tensions au Kosovo voisin où ont eu lieu des tirs et des explosions et où des barrages routiers ont été érigés.
Le ministre de la Défense Milos Vucevic a déclaré, par voie de communiqué, que le président serbe avait donné ses instructions aux forces armées d’être au plus haut niveau de préparation au combat.
Le ministre de la Défense a précisé que le chef de l’Etat a ordonné de renforcer la présence militaire serbe de 1 500 soldats actuellement à 5 000.
De son côté, le ministre de l’Intérieur Bratislav Gasic a déclaré que le président avait également ordonné à la police de se mettre en état d’alerte maximale. Le ministère serbe de l’Intérieur a indiqué que « toutes les unités » passeront « immédiatement sous le commandement du chef d’état-major général ».
Les tensions se sont intensifiées entre la Serbie et le Kosovo, depuis des mois, suite à la tentative du gouvernement de Pristina de demander aux Serbes du Kosovo à remplacer les anciennes plaques d’immatriculation provenant de la Serbie voisine par des plaques émises par le Kosovo.
La décision a conduit au retrait des Serbes du Kosovo de toutes les institutions centrales et locales, mais fin novembre, un accord a été conclu pour mettre fin au conflit.
Le Kosovo, qui compte une population majoritairement albanaise, s’est séparé de la Serbie en 1999 et a déclaré son indépendance en 2008, mais Belgrade le considère toujours comme partie intégrante de son territoire et y soutient une communauté serbe minoritaire.
Récemment, le Kosovo a commencé à déployer davantage d’unités de police dans le nord du pays, deux jours après que des explosions et des sirènes se sont fait entendre dans les villes du nord du Kosovo, avant les élections anticipées prévues le 18 décembre dans 4 municipalités, avant d’annoncer leur report.
Les autorités serbes ont critiqué la décision du gouvernement du Kosovo, affirmant qu’il s’agissait d’une « tentative d’envahir les régions du nord du pays » habitées par les Serbes du Kosovo, et qu’il s’agissait d’une « violation » de l’accord de Bruxelles.
par: Arab Observer