Le président sud-soudanais et le chef rebelle ont réaffirmé la formation d’un gouvernement transitoire d’union nationale en novembre
Le président sud-soudanais Salva Kiir et le chef rebelle Riek Machar ont réaffirmé mercredi leur engagement à respecter la date-butoir fixée à mi-novembre pour la formation d’un gouvernement transitoire d’union nationale, lors d’une rencontre à Juba.
Le président sud-soudanais Salva Kiir et le chef rebelle Riek Machar ont réaffirmé mercredi leur engagement à respecter la date-butoir fixée à mi-novembre pour la formation d’un gouvernement transitoire d’union nationale, lors d’une rencontre à Juba.
M. Machar, qui vit en exil à Khartoum, est arrivé lundi à Juba pour sa première visite en un an dans la capitale, pour tenter de s’accorder avec M. Kiir sur la manière de faire avancer le processus de paix.
« Les parties ont convenu d’établir le gouvernement (d’union nationale) dans les temps », soit le 12 novembre, a déclaré à la presse le ministre de l’Information, Michael Makuei.
MM. Kiir et Machar, dont l’inimitié est à l’origine de la guerre civile dans laquelle le pays a sombré en décembre 2013, ont également accepté de se revoir prochainement.
« Les discussions entre nous se passent bien. Et nous parviendrons bientôt à un accord », a déclaré le président Kiir, en échangeant une poignée de main avec son rival.
La formation d’un gouvernement transitoire d’union nationale est un point-clé de l’accord de paix signé en septembre 2018 à Addis Abeba, qui prévoit notamment la nomination de M. Machar au poste de premier vice-président.
Ce gouvernement devait initialement être formé en mai. Mais M. Machar, inquiet des conditions de sécurité s’il était rentré à Juba, avait obtenu un délai de six mois supplémentaires.
M. Machar est en exil après avoir dû fuir Juba en juillet 2016 sous les tirs de l’armée de M. Kiir, à la suite de l’échec d’un précédent accord de paix qui avait entraîné d’intenses affrontements entre leurs forces.
Le chef rebelle, qui était revenu pour la première fois dans la capitale en octobre, pour les cérémonies marquant la signature de l’accord, a estimé que cette nouvelle visite avait permis de faire « d’importants progrès ».
Son adjoint, Henry Odwar, a expliqué que les deux leaders avaient aussi évoqué le moyen de rallier à l’accord de paix les groupes rebelles qui ne l’ont pas signé.
Les deux leaders « se sont accordés sur un certain nombre de questions », touchant notamment aux arrangements sécuritaires et à l’inclusion de l’accord de paix dans la Constitution provisoire, a précisé dans un communiqué le service de presse de la présidence, parlant d’un dialogue « fructueux et sincère ».
Le conflit, marqué par des atrocités et le recours au viol comme arme de guerre, a fait plus de 380.000 morts selon une étude récente, et poussé plus de quatre millions de Sud-Soudanais, soit près d’un tiers de la population, à quitter leurs foyers.
L’accord de paix a entraîné une forte baisse des combats, même s’ils n’ont pas complètement cessé, notamment dans la région de l’Équateur central où opèrent les groupes rebelles non signataires.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a indiqué mercredi dans un communiqué qu’il continuait « à soigner un large nombre de patients pour des blessures par balles », ce chiffre ayant même augmenté depuis un an.