Le président Trump: Nous ne partirons pas l’Irak s’ils ne nous remboursent pas
Le président Trump a menacé l’Iran de représailles majeures et l’Irak de sanctions après un vote du Parlement réclamant l’expulsion des troupes américaines de ce pays.
Depuis la mort dans un raid américain vendredi à Bagdad du puissant général iranien Qassem Soleimani, le monde entier redoute une escalade, voire une véritable déflagration.
Depuis l’avion présidentiel Air Force One qui le ramenait à Washington après deux semaines de vacances en Floride, le locataire de la Maison Blanche n’a rien fait pour apaiser les inquiétudes. Interrogé sur l’attitude de Téhéran, qui crie vengeance et promet une riposte militaire, il a opté pour un ton très dur: S’ils font quoi que ce soit, il y aura des représailles majeures.
Le tempétueux président a par ailleurs maintenu sa menace de détruire des sites culturels iraniens. « Ils ont le droit de tuer nos ressortissants (…) et nous n’avons pas le droit de toucher leurs sites culturels ? Cela ne marche pas comme ça », a-t-il lancé.
Si la vote a été salué par l’Iran, Le président Trump a très vivement réagi, évoquant la possibilité d’imposer des sanctions très fortes à l’encontre de Bagdad.
« S’ils nous demandent effectivement de partir, si nous ne le faisons pas sur une base très amicale, nous leur imposerons des sanctions comme ils n’en ont jamais vu auparavant », a-t-il lancé.
« Nous avons une base aérienne extraordinairement chère là-bas. Elle a coûté des milliards de dollars à construire. Nous ne partirons pas s’ils ne nous remboursent pas! », a-t-il martelé.
Les Brigades du Hezbollah, la faction la plus radicale du Hachd, avaient appelé samedi les soldats irakiens à s’éloigner d’au moins 1 000 mètres des sites où sont présents des soldats américains à partir de dimanche soir, sous-entendant que ces sites pourraient être la cible d’attaques.
« Le mouvement chiite libanais Hezbollah, dont les hommes sont engagés en Syrie auprès du régime de Bachar al-Assad et de son allié irani en », a affirmé de son côté que l’armée américaine paierait le prix de l’assassinat de Soleimani.
Face à la montée des tensions, Washington a annoncé récemment le déploiement de 3 000 à 3 500 soldats supplémentaires dans la région.
Dénonçant des violations de la souveraineté de l’Irak, Bagdad a annoncé dimanche avoir convoqué l’ambassadeur américain et porté plainte auprès du Conseil de sécurité de l’ONU.
Les morts de Soleimani et Mouhandis ont suscité une immense émotion en Irak et en Iran.
Dimanche, une marée humaine d’hommes et de femmes en pleurs criant Mort à l’Amérique a déferlé dans plusieurs villes d’Iran, notamment la cité sainte chiite de Machhad (nord-est) où le cercueil de Soleimani est arrivé.