Le président tunisien renouvelle son engagement au respect des libertés et son refus de dialoguer avec les traîtres
Le président tunisien Kais Saied a renouvelé son engagement à respecter les libertés et les droits, soulignant qu’il n’est pas un partisan du chaos et du coup d’État.
Saied a déclaré: Il ne passera pas d’accords avec des traîtres, faisant apparemment référence au mouvement Ennahdha, ajoutant qu’ils ont payé près de trois millions de dinars pour des groupes à l’étranger pour offenser leur pays.
Le président tunisien Kais Saied a affirmé mardi que son pays était «gouverné par une mafia» en s’en prenant à des responsables politiques qu’il accuse de corruption.
Le président tunisien, Kais Saied a évoqué, lors de son entretien ce mardi, avec les juristes Sadok Belaid, Mohamed Salah Benaissa et Amine Mahfoudh, la formation du gouvernement.
Le président tunisien a également souligné qu’il n’incite pas au chaos et putsch, et a réitéré son engagement à respecter les libertés et les droits, et sa détermination à suivre la voie claire tracée par une large volonté populaire.
«C’est un Etat à deux régimes, un régime apparent, celui des institutions, et un régime réel, celui de la mafia qui gouverne la Tunisie», a déclaré Kais Saied en recevant des juristes, selon une vidéo publiée sur la page Facebook de la présidence. «Je ne dialoguerai pas avec les voleurs», a-t-il ajouté.
Il a annoncé ce week-end la nomination «dans les plus brefs délais» d’un nouveau gouvernement et évoqué une réforme à venir de la Constitution. «Le gouvernement viendra mais il faut savoir quelle politique il mettra en œuvre. Le but est de répondre aux revendications du peuple tunisien», a-t-il affirmé mardi. «Hors de question de traiter avec les voleurs ou avec les traîtres», a-t-il ajouté.
Depuis plusieurs jours les médias spéculent sur l’annonce prochaine d’un gouvernement provisoire suivie d’une révision de la Constitution devant ensuite être soumise au suffrage universel via un référendum, avant de nouvelles élections législatives.
La semaine dernière, l’un de ses conseillers a déclaré à Reuters que le président prévoyait de suspendre la constitution et de soumettre une version amendée à un référendum public.
La très influente UGTT a rejeté cette approche le lendemain, et dit à Saied ensuite que tout amendement à la constitution devait être apporté dans le cadre constitutionnel actuel.
Al-Ittihad, Ennahdha et les partis politiques et démocraties occidentaux, qui soutenaient les finances publiques de la Tunisie, ont exhorté le président tunisien à accélérer la formation d’un nouveau gouvernement et à revenir à l’ordre constitutionnel.
par: Arab Observer