Le président tunisien s’engage à demander des comptes aux ennemis du peuple
Parallèlement à une vaste campagne visant à poursuivre les personnes impliquées dans des affaires de corruption et de terrorisme en Tunisie, le président tunisien Kais Saied a promis à ceux qu’il a décrits comme harceleurs du peuple, d’être poursuivis et tenus pour responsables, soulignant qu’il s’agit d’un demande légitime des Tunisiens.
Le président de la République Kaies Saied, a indiqué vendredi “qu’il est inacceptable d’inviter des personnes étrangères pour se manifester en Tunisie”, en signe au rassemblement ouvrier et à la marche prévus demain samedi 4 mars courant par l’union générale tunisienne du travail (UGTT).
Saied a précisé lors de sa rencontre avec le ministre des affaires sociales Malek Zahi, au palais de Carthage pour examiner certaines questions sociale et économique, que la Tunisie est un Etat souverain.
Saied a également exprimé son étonnement quant aux objectifs des protestations programmées notamment après l’arrestation des personnes soupçonnées de corruption et d’autres accusations.
Ces manifestations n’ont aucun rapport avec les revendications du peuple tunisien, a-t-il soutenu. Saied a rappelé que son objectif est de préserver la dignité du peuple et la réalisation de la justice sociale. Le président de la République a aussi passé en revue les positions de l’UGTT en 1977 et 1978, appelant notamment à la justice sociale et à l’édification d’une politique économique et sociale nationale au service des intérêts du peuple.
Le chef de l’Etat a réaffirmé que « le peuple tunisien se réserve le plein droit de demander des comptes » aux responsables fauteurs, pressant les juges à veiller scrupuleusement au respect de la loi, Cité dans un communiqué de la présidence.
A côté de ceux-ci, a souligné le président Saïed, se campent des parties qui s’acharnent à tramer des complots et attentats contre la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat.
Ils agissent sous le manteau trompeur de pseudo-patriotes salvateurs, alors qu’ils se jettent dans les bras de l’étranger, a fustigé le chef de l’Etat.
Le président de la République a exhorté les magistrats à contribuer activement à la « bataille de libération nationale » menée par l’Etat, les appelant à faire preuve de rigueur et de fermeté dans l’application de la loi.
Il y a deux jours, le chef de l’Etat a, lors d’une rencontre avec la ministre de la Justice, évoqué le devoir qui incombe aux magistrats en cette conjoncture que vit le pays. Il a souligné, à ce titre, qu’il y a encore en Tunisie des magistrats intègres et honnêtes qui veillent scrupuleusement au respect de la loi, relevant que le peuple tunisien ne peut recouvrer ses droits et connaître la vérité tant convoitée sans une justice équitable et efficiente.
Quiconque ayant commis des crimes contre le peuple tunisien doit répondre de ses actes, a-t-il martelé. Nul ne doit échapper à la justice et nul ne peut bénéficier de l’impunité, a-t-il dit.
Le président Saïed a souligné que « les comploteurs contre la sécurité interne et externe de l’Etat ne peuvent continuer à faire figure de victime ». La vraie victime, a-t-il dit, est le peuple qui se trouve dépossédé de son droit à la santé et des attributs d’une vie digne. Il est, donc, de son droit de « demander des comptes dans le respect de la loi à quiconque viole ses droits et acquis ».
par: Arab Observer