Le président ukrainien a appelé les Occidentaux et les États-Unis à ne pas susciter la panique
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky a appelé les Occidentaux et notamment les Etats-Unis à ne pas susciter la panique autour des tensions avec la Russie, accusée de préparer une invasion de cette ex-république soviétique. Tout en réclamant un geste de la Russie prouvant qu’elle n’allait pas attaquer.
Tambouriner le risque de guerre, c’est surtout risquer de déstabiliser son pays. Le plus grand risque pour l’Ukraine actuellement, c’est la déstabilisation de la situation à l’intérieur du pays, a ainsi estimé le président ukrainien lors d’une conférence de presse à l’adresse des médias étrangers.
Ce qui irrite Volodymyr Zelensky, c’est la médiatisation et les propos de certains chefs d’Etat respectés, qui laissent penser que nous avons déjà une guerre qu’il y a des troupes qui avancent sur les routes. Mais ce n’est pas le cas, a-t-il insisté. Si la Russie affirme qu’elle ne va pas attaquer l’Ukraine, selon le président, il maintient tout de même que Moscou pourrait faire des pas pour le prouver.
Nous n’avons pas besoin de cette panique car il nous faut stabiliser l’économie», insiste le président ukrainien. Si la probabilité de l’attaque existe, il se veut toutefois rassurant. Comparé à l’année dernière, nous ne voyons pas d’escalade supérieure à celle qui existait a-t-il affirmé.
Après avoir conversé avec Joe Biden au téléphone, Zelensky a expliqué que les deux chefs d’Etat n’avaient pas de désaccord sur la réalité de la menace que fait peser Moscou. Il a néanmoins nuancé en expliquant qu’il avait une compréhension profonde de ce qu’il se passe dans son pays, comme lui a une compréhension profonde de ce qu’il se passe dans le sien.
Et rappelé que la Russie a déjà utilisé des déplacements et des stationnements de ses forces militaire comme une menace stratégique. Il a qualifié d’erreur le rappel par Washington et Londres des personnels non-essentiels de leurs ambassades à Kiev.
Les déclarations de Zelensky sont intervenues alors que le président russe Vladimir Poutine et son homologue français Emmanuel Macron sont convenus, lors d’un entretien téléphonique, de la «nécessité d’une désescalade», selon la présidence française.
Selon l’Elysée, les deux dirigeants sont toutefois convenus de la «nécessité d’une désescalade» et d’une poursuite du «dialogue» dans la crise ukrainienne. «Le président Poutine n’a exprimé aucune intention offensive», a souligné la présidence française.
Les Européens et les Américains ont promis des sanctions féroces et sans précédent en cas d’attaque contre l’Ukraine. Sur la table, le gazoduc stratégique Nord Stream 2 entre la Russie et l’Allemagne ou encore l’accès des Russes aux transactions en dollars, monnaie reine des échanges internationaux.
Les Etats-Unis ont par ailleurs saisi le Conseil de sécurité de l’ONU jeudi, réclamant une réunion lundi en raison de la «menace claire» que fait peser à leurs yeux la Russie sur «la paix et la sécurité internationales».
De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères a souligné dans la matinée que la Russie ne voulait pas de guerre et préférait la voie de la diplomatie, mais qu’elle était prête à défendre ses intérêts. Nous ne permettrons pas que nos intérêts soient grossièrement bafoués, ignorés, a martelé Sergueï Lavrov. Moscou avait prévenu qu’un rejet de ses demandes allait se traduire par des représailles d’ampleur, sans plus de précisions.
par: Arab Observer