Le procureur général a inculpé Netanyahu de corruption et de fraude
Le procureur général d’Israël a annoncé, jeudi, que le Premier ministre Benjamin Netanyahu, soupçonné de corruption dans différentes affaires, est mis en examen.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a été formellement inculpé, jeudi 21 novembre, pour corruption par le procureur général d’Israël, Avichai Mandelblit.
« Le procureur général Avichaï Mandelblit a décidé d’inculper le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour corruption, fraude et abus de confiance dans l’affaire 4000 », a indiqué le ministère de la Justice dans un communiqué.
La justice soupçonne Benjamin Netanyahu « d’abus de confiance », de « corruption » et de malversation dans trois affaires différentes, y compris « l’affaire Bezeq »– ou affaire 4000–, la plus sensible pour celui qui est devenu le plus pérenne des Premiers ministres de l’histoire d’Israël, avec 13 ans au pouvoir – dont la dernière décennie sans discontinuer.
Dans le dossier « Bezeq », la justice soupçonne Benjamin Netanyahu d’avoir accordé des faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des millions de dollars au patron de cette société de télécoms, en échange d’une couverture médiatique favorable d’un des médias du groupe, le site Walla.
L’annonce du procureur Avichaï Mandelblit, très attendue en Israël, intervient quelques heures à peine après que le président du pays a mandaté le Parlement pour trouver un Premier ministre, Benjamin Netanyahu et son rival Benny Gantz ayant chacun échoué à former un gouvernement dans la foulée des élections de septembre.
M.Netanyahou, le plus pérenne des Premiers ministres de l’Histoire d’Israël, devient aussi le premier chef de gouvernement de l’Histoire de ce pays à être mis en examen alors qu’il est toujours en fonction.
La décision du procureur pourrait avoir d’importantes conséquences politiques alors que les parlementaires ont maintenant trois semaines pour trouver un futur Premier ministre, capable de rallier 61 des 120 députés de la Knesset, le Parlement israélien. Cette mise en examen pourrait minimiser les chances de Benjamin Netanyahu de rallier certains députés.