Le Qatar a réitéré son soutien à l’agression turque contre la syrie
Le Qatar a réitéré mardi son soutien à l’opération turque « Peace Spring » (Source de Paix) dans le nord de la Syrie, ajoutant qu’Ankara ne cherche qu’à mettre fin aux menaces pesant sur ses frontières et à ramener les réfugiés syriens dans leur pays d’origine.
les forces du régime turc et les factions armées syriennes alliées ont lancé une offensive sur les zones contrôlées par les FDS, dont l’épine dorsale est les Unités de protection du peuple kurde (YPG).
« Nous ne pouvons pas tenir la Turquie pour responsable de tous les maux », a déclaré à Doha le ministre qatari des Affaires étrangères, Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al Thani.
Il a ajouté qu’Ankara a été contraint de réagir à une « menace imminente pour la sécurité turque ».
Pour sa part, l’émir du Qatar, Tamim bin Hamad, a téléphoné à Erdogan quelques heures après que l’agression turque a commencé à parler des relations stratégiques entre les deux pays, sans aucune indication de l’opération militaire turque.
Ce n’est pas la première fois que Doha soutient les interventions militaires turques dans les pays arabes, répétant la même position de soutien aux milices armées qui contrôlent la capitale libyenne, Tripoli.
En 2015, Doha a également réservé la déclaration de la Ligue arabe, qui condamnait les bombardements turcs sur des zones du nord de l’Irak, et réitérait son soutien aux actions turques.
Les observateurs estiment que la défense répétée d’Ankara par Doha est compatible avec la présence de troupes turques sur le territoire qatari et reflète ce qui ressemble à une dépendance de Doha à Ankara.
La Turquie souhaite créer une zone tampon de 30 km de profondeur le long de sa frontière syrienne pour tenir les forces kurdes à distance et renvoyer une partie des 3,6 millions de réfugiés syriens actuellement présents sur son sol.
La Ligue arabe a convoqué une réunion d’urgence le 12 octobre pour fustiger l’opération, mais le Qatar a exprimé des réserves sur sa déclaration finale.