Le Qatar affirme qu’il ne normalisera pas ses relations avec la Syrie
Le Qatar, un pays qui s’est vivement opposé au président Bachar al-Assad depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, a affirmé, ce dimanche, qu’il ne normaliserait pas ses relations avec Damas malgré le retour du régime syrien dans la Ligue arabe.
Mais la position du Qatar « sur la normalisation avec le régime syrien n’a pas changé », a assuré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Majed Al-Ansari.
Le Qatar a voté, ce dimanche, au Caire, comme les autres pays de la Ligue arabe, pour la réintégration du régime de Bachar al-Assad dans l’organisation panarabe qui l’avait suspendu fin 2011.
Ansari a indiqué à l’agence de presse qatarie QNA que son pays ne serait pas un « obstacle » dans les décisions arabes mais toute normalisation entre Doha et Damas devrait être liée à des progrès politiques « qui répondent aux aspirations du peuple frère syrien ».
Le gouvernement syrien doit « s’attaquer aux racines de la crise qui ont conduit à son boycott, et prendre des mesures positives en vue de résoudre les problèmes du peuple syrien », a-t-il ajouté, dénonçant des « crimes » commis par Damas.
Le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit a indiqué dimanche qu’il relevait de chaque Etat arabe de normaliser ses relations avec Damas ou pas.
« Chaque étape de la crise syrienne a prouvé qu’il n’y a pas de solution militaire et qu’il n’y a ni vainqueur ni vaincu, a justifié le ministre des affaires étrangères égyptien, Sameh Choukri, à l’ouverture de la réunion d’urgence au Caire. La seule voie vers un règlement en Syrie est une solution politique sans diktats extérieurs. »
La réintégration de la Syrie, plaide la Ligue arabe dans un communiqué, s’impose par la nécessité de trouver une issue à cette guerre dont les répercussions sécuritaires, humanitaires et politiques affectent les pays voisins, comme la question des réfugiés syriens, la menace terroriste et le trafic de captagon, une amphétamine dont le régime Assad inonde la région.
La guerre en Syrie a impliqué des acteurs régionaux et internationaux, morcelé le pays, fait environ un demi-million de morts et des millions de réfugiés et de déplacés. Si les principaux fronts se sont tus, de vastes territoires échappent encore à Damas et aucune solution politique n’a encore été trouvée.
par: Arab Observer